Quelque deux millions de Romains et de touristes ont exprimé leur «envie de rêver» en participant, dans la nuit d?hier samedi à aujourd?hui dimanche, à la seconde édition de la «Nuit Blanche» organisée dans une Ville éternelle en fête. Baptisée «Envie de rêve», cette nuit marquée par plus de 300 manifestations, concerts, expositions ou spectacles de rue divers, a été dédiée par son initiateur, le maire de Rome, Walter Veltroni, aux otages détenus en Irak et aux victimes du massacre de la prise d'otages de Beslan dans le Caucase russe. «Nous voulons montrer que nous sommes avec eux. C'est une nuit magique pour tous les Romains, mais aussi une nuit qui manifeste l'engagement de tous pour la libération des deux volontaires italiennes et des deux Irakiens enlevés avec elles», a lancé en début de soirée M. Veltroni, qui avait à ses côtés des membres de la famille de Simona Torretta, l'une des deux jeunes Italiennes enlevées le 7 septembre à Bagdad. Cette fête de la solidarité est «une réponse de l'espérance à la barbarie de cette époque assombrie par le terrorisme», a ajouté le maire. C'est ensuite le compositeur et chef d'orchestre Ennio Morricone, connu pour ses musiques de films, comme Il était une fois dans l'Ouest, qui a donné le coup d'envoi des festivités en dirigeant un concert sur la place du Capitole, envahie par une foule attentive et recueillie. Des inscriptions lumineuses projetées sur les frontons des musées capitolins, flanquant la place, proclamaient : «Libérez Simona, Simona, Mahnaz et Raad», les prénoms des deux jeunes Italiennes et de leurs collègues irakiens.