Résumé de la 317e partie n J'étais en train de dresser une liste de recommandations pour mes contremaîtres quand je reçus une visite inopinée… Lorsque Olivia entra dans mon salon, je vis que ses yeux ne cessaient d'aller d'un bout à l'autre de la pièce, scrutant chaque objet, chaque pièce de mobilier, dans lesquels elle voyait une insulte, une profanation de la maison de ses rêves. Il ne restait plus le moindre vestige du mobilier d'époque victorienne, ni la moindre trace des meubles ultra modernes d'Olivia. Ma nouvelle demeure était aménagée selon le style chinois des meubles de bois sombre richement sculptés, des paravents laqués noir et or, des estampes ; des objets décoratifs peu nombreux mais néanmoirs de très belle facture, tels le dragon impérial en émail cloisonné trônant sur un cabinet en bois de rose ou les énormes pieds de lampe en céramique décorés de canards sur fond rouge ; et enfin, dominant le salon, trois grues grandeur nature en bronze se tenant parmi des roseaux et des bambous en bronze vert-de-grisé. Lorsque je servis le thé dans des bols en émail cloisonné orné de papillons et de pivoines, Olivia ne chercha pas à dissimuler sa désapprobation. Comme si j'avais meublé ma maison avec des objets de pacotille. — Je ne suis pas ici en visite de courtoisie, dit-elle, sans toucher au thé au jasmin ni aux gâteaux aux amandes que je lui présentais, et sans même prendre la peine de me remercier poliment. Je n'irai pas par quatre chemins, poursuivit-elle d'une voix tranchante comme une lame de couteau. (Ouvrant son sac à main, elle en sortit deux enveloppes, l'une cachetée, et l'autre non. Elle me tendit la dernière :) Lisez d'abord celle-là. Encore des lettres, songeai-je. Et apparemment tellement importantes qu'elle était venue me les apporter elle-même. Tandis que j'ouvrais la première enveloppe, et ôtais soigneusement la lettre qui se trouvait à l'intérieur, mon cœur se mit à battre plus vite. Je savais qu'Olivia était venue m'apporter de mauvaises nouvelles, qu'elle était venue m'apporter la malchance, car cette lettre n'avait pas été écrite de sa main — l'adresse qui figurait au dos de l'enveloppe portait le nom d'un détective privé établi à Hong Kong. — Il m'a fallu quinze ans pour obtenir cette information, dit-elle, en sortant une cigarette de son sac à main et en l'allumant sans m'en demander la permission. Je n'ai jamais cru que vous fussiez la fille de Richard Barclay. Ou du moins, si vous l'étiez, que votre mère se fût jamais mariée avec lui. Il m'a fallu dépenser beaucoup d'argent et beaucoup d'énergie pour obtenir cette information durant la guerre, un grand nombre d'archives ont été détruites, et bien des gens ont disparu. Mais le détective que j'ai engagé a finalement réussi à obtenir l'information dont j'avais besoin. A suivre