Résumé de la 2e partie Des maisons, des rues abandonnées de La Casbah, dit-on, sont hantées... Ils iront chez le vieux Kaci qui prétend leur montrer des choses extraordinaires. Leurs parents, qui connaissent bien le vieil homme, n'y voient pas d'inconvénient. Ils savent que leurs fils regrettent leur vieux quartier ; cette visite ne pourra leur faire que du bien. Le lendemain donc, en fin d'après-midi, ils prennent le bus et se rendent à place des Martyrs. Ils achètent une boîte de pâtisseries et empruntent les ruelles étroites de la vieille ville, jusque chez Ammi Kaci. Ils sont frappés, à la porte, par un fumet délicieux. ? C'est de la rechta ! dit Hakim. ? Khalti Taos a préparé pour nous de la rechta. C'est, en effet le plat que la femme de Kaci a préparé pour ses invités : des pâtes algériennes cuites à la vapeur avec du poulet et une sauce à base de petits navets tendres... ? Bienvenue, dit Kaci, qui reçoit chaleureusement les deux garçons. On discute longuement autour d'un thé du temps jadis, puis on dîne. On discute de nouveau puis Kaci dit à ses hôtes : ? Allez, on sort faire un tour dans les vieilles rues. Armé d'une puissante torche électrique, il leur montre le chemin. Les deux garçons suivent leur guide, en silence. Ils n'ont pas peur, mais la nuit donne aux rues, qu'ils connaissent bien pourtant, une allure fantastique. Ils arrivent devant une rue, bloquée par des monceaux de gravats. ? C'est une rue condamnée, dit Kaci. ? C'est comme notre ancienne rue, dit Hakim. ? Chut, dit le vieux, tendez l'oreille. ? Mais il n'y a personne ici, dit Nadir. ? Ecoutez quand même ! Ils tendent l'oreille et il leur semble entendre une rumeur qui monte. Puis ils entendent des youyous étouffés et un bruit de tambour. ? Il y a des gens qui célèbrent un mariage, dit Hakim. Il tire aussitôt son compagnon par la manche : ? Une noce, ici, dans l'obscurité ? Et puis, il n'y a pas âme qui vive ici ! ? Il y a des âmes, dit le vieux Kaci... Il lève sa torche pour mieux éclairer les lieux. Il n'y a personne, mais on entend toute une multitude de bruits, de cris, de paroles et de youyous étouffés. ? Partons d'ici, dit Hakim, terrorisé. ? Oui, rentrons, dit Nadir. Plus tard, ils se diront qu'ils ont été victimes d'une hallucination ou que le vieux Kaci les a mystifiés et que tout cela était le fruit de leur imagination. En tout cas, ils n'ont plus cherché à revivre l'expérience. Ils n'ont plus, également, cherché à revoir leur vieux quartier, laissant les «vieilles pierres» en paix.