Colloque n L'actualisation de la carte archéologique de l'Algérie a depuis de nombreuses année été au centre des préoccupations des archéologues… Ces derniers n'ont pas manqué récemment de revenir sur ce sujet capital en raison, expliquent-ils, de l'obsolescence de la carte actuelle et les nouvelles découvertes dans ce domaine. En effet, les mécanismes d'actualisation de la carte archéologique en Algérie, ont constitué l'axe principal du premier colloque national tenu au début du mois de décembre, qu'a abrité par la faculté des sciences humaines et sociales de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef. Des universitaires, chercheurs et archéologues de plusieurs wilayas ont pris part à cette rencontre. Ils ont ainsi examiné, les mécanismes scientifiques et techniques susceptibles de contribuer à la reconstitution d'une carte archéologique adaptée aux fondements scientifiques véritables des sites archéologiques. Selon ses organisateurs, cette rencontre se propose la mise au point d'une carte des monuments et sites archéologiques, qui permettra de «situer avec exactitude les sites archéologiques, et partant leur préservation, réhabilitation et valorisation» parallèlement à l'exploitation de ce patrimoine dans le tourisme culturel. Des chercheurs universitaires en archéologie ont estimé lors de ce colloque que les recherches scientifiques et académiques sont l'unique moyen susceptible d'aider à l'actualisation de la carte archéologique de l'Algérie, sa révision et son enrichissement. Les intervenants ont ainsi souligné unanimement la nécessité d'accorder «la priorité aux recherches scientifiques et académiques en relation avec le patrimoine archéologique et le territoire». Le directeur de l'Institut d'archéologie d'Alger, Azzoug Abdelkrim, a plaidé, dans ce sens, pour l'encouragement des recherches archéologiques au niveau des universités nationales, pour la mise en lumière des trésors culturels détenus par chaque wilaya et, partant, parvenir à l'élaboration d'une carte archéologique situant tous les monuments et sites archéologiques algériens. Le conférencier a cité, à ce propos, une thèse qu'il a réalisée en 2007 sur la carte archéologique islamique dans la wilaya de Bejaia, ayant révélé la découverte de plus de 300 nouveaux monuments archéologiques, entre tombeaux, mosquées et Zaouias, non répertoriés dans l'Atlas archéologique de Stéphane Gsell, en dépit de leur valeur archéologique, a-t-il assuré. M. Azzoug a estimé, sur cette base, qu'un pays comme l'Algérie, avec sa vaste superficie et sa longue histoire remontant à l'ère préhistorique, et qui a été enrichi par de nombreuses civilisations, dont l'ère islamique et la période de la résistance nationale, «dispose sûrement de sites archéologiques innombrables». D'où son appel, à la clôture des travaux du colloque, à l'impératif d'une «coordination entre les universités et les organismes concernés, pour la réalisation d'une carte archéologique nationale qui sera, à l'avenir, un symbole de souveraineté et un référent de l'identité historique nationale».