Résumé de la 4e partie n Tom Pouce dormait d'un sommeil si profond qu'il ne s'aperçut de rien et ne s'éveilla que quand la vache l'avala … Il eut beaucoup de mal à se démêler de là et il commençait à passer sa tête quand survint un nouveau malheur. Un loup affamé qui passait par là avala la panse de la vache avec le petit bonhomme d'une seule bouchée. Tom Pouce ne perdit pas courage. «Peut-être, se dit-il, ce loup sera-t-il traitable.» Et de son ventre où il était enfermé il lui cria : — Cher loup, je, vais t'indiquer un bon repas à faire. — Et où cela ? dit le loup. Dans telle et telle maison ; tu n'auras qu'à te glisser par le soupirail de la cuisine, et tu trouveras des gâteaux, du lard, des saucisses à bouche que veux-tu. Et il lui indiqua exactement la maison de son père. Le loup ne se le fit pas dire deux fois. Il s'introduisit de nuit dans le soupirail et s'en donna à cœur joie dans le buffet aux provisions. Quand il fut repu et qu'il voulut sortir il s'était tellement gonflé de nourriture qu'il ne put venir à bout de repasser par la même voie. C'est là-dessus que Tom Pouce avait compté. Aussi commença-t-il à faire dans le ventre du loup un vacarme effroyable, hurlant et gambadant tant qu'il put. — Veux-tu te tenir en repos, dit le loup ; tu vas éveiller le monde. — Eh quoi ! répondit le petit homme, tu t'es régalé, je veux m'amuser aussi moi. Et il recommença son tapage. Il finit par éveiller son père et sa mère qui se mirent à regarder dans la cuisine par la serrure. Quand ils virent le loup, ils coururent s'armer, l'homme d'une hache, la femme d'une faux. — Reste derrière, dit l'homme, à la femme au moment d'entrer, je vais lui asséner un coup avec ma hache, et s'il n'en meurt pas du coup, tu lui couperas le ventre. Tom Pouce qui entendit la voix de son père lui cria: — Cher père, c'est moi, je suis dans le ventre du loup. — Notre cher enfant nous est rendu ! s'écria le père plein de joie. Et il ordonna à sa femme de mettre la faux de côté afin de ne pas blesser Tom Pouce. Puis il leva sa hache et en porta au loup un coup qui l'étendit mort. Il lui ouvrit ensuite le ventre avec des ciseaux et un couteau et en tira le petit Tom. — Ah ! dit le père, que nous avons été inquiets sur ton sort ! — Oui, père, j'ai beaucoup couru le monde, heureusement que je puis enfin reprendre l'air frais. — Où as-tu donc été ? — Ah ! père, j'ai été dans un trou de souris, dans la panse d'une vache et dans le ventre d'un loup. Mais maintenant je veux rester avec vous. — Nous ne te vendrons plus pour tout l'or du monde, dirent les parents en l'embrassant et le serrant contre leur cœur. Ils lui donnèrent à manger et à boire, et lui firent confectionner d'autres vêtements, car les siens avaient été gâtés pendant le voyage.