Résumé de la 1re partie n La femme du laboureur mit au monde un enfant ayant un pouce de hauteur. Ils l'appelèrent Tom Pouce… Le père saisit la bride du cheval de la main gauche et de la main droite retira de l'oreille son fils et le déposa à terre. Celui-ci s'assit joyeusement sur un fétu. En voyant Tom Pouce les deux étrangers ne surent que dire dans leur étonnement. L'un d'eux prit l'autre à part et lui dit : — Ecoute, ce petit être ferait notre fortune si nous l'exhibions pour de l'argent dans une grande ville. Achetons-le. Ils s'adressèrent au paysan et lui dirent : — Vendez-nous ce petit bonhomme, nous en aurons bien soin. — Non, répond le père, c'est mon enfant et il n'est pas à vendre pour tout l'or du monde. Cependant, en entendant cette proposition, Tom Pouce avait grimpé le long des plis des vêtements de son Père. Il se posa sur son épaule et de là lui souffla dans l'oreille : — Livrez-moi toujours, père, je saurai bien revenir. Son père le donna donc aux deux hommes pour une belle pièce d'or. — Où veux-tu te, mettre lui demandèrent-ils. — Posez-moi sur le bord de votre chapeau, je pourrai m'y promener et voir le paysage; je ne tomberai pas. Ils firent comme il le demanda et quand Tom Pouce eut fait ses adieux à son père ils l'emmenèrent avec eux. Ils marchèrent ainsi jusqu'au soir. A ce moment le petit homme leur dit : — Posez-moi un peu par terre, j'ai besoin de descendre. L'homme ôta son chapeau et en retira Tom Pouce qu'il déposa dans un champ près de la route. Aussitôt il s'enfuit parmi les mottes de terre, puis il se glissa dans un trou de souris qu'il avait cherché exprès. — Bonsoir, mes amis, rentrez sans moi, leur cria-t-il d'un ton moqueur. Ils voulurent le rattraper et fourragèrent avec des baguettes le trou de souris, peine perdue. Tom Pouce s'y enfonça toujours plus avant, et, comme la nuit était venue tout à fait, ils durent rentrer chez eux en colère et les mains vides. Quand ils furent partis, Tom Pouce sortit de sa cachette souterraine. Il est dangereux de s'aventurer de nuit dans les champs, on a vite fait de se casser une jambe. Il rencontra par bonheur une coque vide d'escargot. — Je pourrai passer ici la nuit en sûreté ; et il s'y installa. Sur le point de s'endormir, il entendit passer deux hommes dont l'un dit : —Comment ss'y prendre pour dérober son or et son argent à ce richard de curé ? A suivre