Résumé de la 141e partie n Mounia sort ses griffes ainsi que la carte maitresse qu'elle tenait à faire valoir : le chantage. Tout en continuant à réfléchir, Samir monta dans sa voiture. Il avait la sensation de se rendre dans un lieu où on allait l'assassiner alors qu'il avait rendez-vous avec une belle femme qui n'avait qu'une seule raison d'être : passer de bons moments avec lui afin d'oublier son mariage raté. Le pauvre Samir ignorait une chose : Mounia était une femme plus diabolique que toutes celles dont lui avait parlé le vieux Sahnoun, l'ami de son père. Et quand il le saurait, il n'aurait plus qu'un seul désir : que la terre s'ouvre et l'engloutisse ! Samir arriva à 10h20 près de la porte de l'appartement où lui et Mounia c'étaient rencontrés la toute première fois. Avant de sonner, il hésita quelques fractions de secondes. Il eut comme une intuition funeste…Une voix venue de quelque part des profondeurs de son être lui avait susurré que ce qu'il s'apprêtait à commettre provoquerait une catastrophe si grande que tout ce que son père avait bâti dans la douleur et la sueur s'écroulerait. Que faire ? Retourner sur ses pas ? Donner à Mounia l'occasion d'aller crier sur tous les toits de la ville que lui, Samir, le fils de Si Mahmoud avait déshonoré son père en commettant l'abominable avec sa belle-mère ? Oh ! Oui, bien sûr, se répéta-t-il encore, Soraya était plus jeune que lui et un milliard de fois plus belle que sa propre épouse mais elle n'en était pas moins sa belle-mère ! Il avait commis un acte des plus inhumains… Il serra les dents et sonna. La porte s'ouvrit aussitôt. Mounia l'attendait avec impatience. Ah ! Te voilà enfin…La dernière fois que tu es venu, j'étais un peu hésitante…Je ne savais pas comment me comporter avec toi…Et c'était un peu normal parce que tu es marié, tu as des enfants… Mais maintenant que je sais ce dont tu es capable…Il n'y a pas de temps à perdre…Suis-moi…je vais te montrer le … champ des opérations. Elle le conduisit dans une chambre où il y avait un grand lit. Voilà, mon brave, Samir. Je n'ai pas préparé de café mais je me suis dit que nous pouvons le laisser pour « après ». Ce café, il faut le mériter, mon vieux ! Samir avait envie de la gifler mais il se retint parce qu'il ne pouvait pas faire autrement. Elle était en train de se moquer de lui. Elle se comportait avec lui comme s'il était un animal à qui on promettait une sucrerie s'il faisait ce qu'on lui demandait. A suivre