Résumé de la 149e partie n Le subterfuge de Samir a bien marché. Ni sa femme ni ses beaux-parents ne se sont aperçus de la supercherie. Alhamdoullah, mon fils ! soupira la mère de Nadia. Puis, sur un autre ton, elle ajouta tout en regardant tour à tour sa fille, son mari et son gendre : — Installez-vous je vais ramener le diner…Cela ne prendra pas plus de cinq minutes. — Non… non… il faut que nous partions, parce que comme je vous l'ai dit Soraya est seule à la maison… On a tous un peu peur lorsqu'on est seul dans une grande maison. Le moindre petit bruit devient suspect et source de frayeur… Samir se tut parce que son téléphone portable venait de sonner. Il le sortit d'une des poches intérieures de sa veste et il s'exclama : — Ah ! Tiens ! C'est mon père… Bonsoir, père, comment vas-tu ? — Où es-tu ? fit le père à l'autre bout de la ligne d'une voix désagréable. — Je suis chez les parents de Nadia… — Transmets-leur mes salutations… Il faut que tu rentres… J'ai à te parler. — Tu es à la maison, père ? — Oui… J'ai pris l'avion… Rentre et s'il te plait, fais attention ; il y a de plus en plus de fous sur nos routes ! Samir était sûr que Mounia lui avait téléphoné pour lui raconter ce qui s'était passé entre Soraya et lui. Le vieux Mahmoud était si pressé de discuter avec son fils que celui-ci et sa famille le trouvèrent devant le grand portail de la villa. Et ce fut lui-même qui ouvrit pour permettre à la voiture d'entrer dans la cour. Il avait l'esprit si absorbé qu'il n'avait pas remarqué les dégâts subis par son aile gauche. En revanche dès que son fils fut sorti de la voiture, il remarqua la minerve qui ceignait son cou ainsi que son bras plâtré. — Oh ! Mais que t'est-il arrivé, Samir ? — Oh ! Ce n'est rien, père… — Ce n'est rien ? Tu as le cou enveloppé dans du plastique et un bras dans le plâtre et tu me dis que ce n'est rien ? — Oui… Un accident de la route… Tout ce qu'il y a de plus bête. Machinalement, le vieux père jeta un coup d'œil à la voiture de son fils et constata que celle-ci était cabossée. — Oh ! Mais le choc a été terrible à ce que je vois… — Il aurait été plus terrible encore si dans un ultime réflexe je n'ai pas donné un coup de volant… Sinon le camion m'aurait complètement écrasé ! — En plus c'était un camion ! Donne-moi le nom de ce chauffard et je m'arrangerai pour qu'on lui enlève définitivement son permis. — Je n'ai pas son nom…. — Comment ça ? Il a refusé de faire le constat ? A suivre