Résumé de la 146e partie n Pour dissimuler les traces laissées par Mounia sur son cou, Samir achète une minerve. Le jeune dentiste écarquilla les yeux : - Mais pourquoi veux-tu faire peur à aammi Mahmoud ? Qu'est-ce qui se passe, Samir ? Tu es malade ou quoi ? - Non…je ne suis pas malade… Mon père m'a demandé de lui rendre un service et j'ai complètement oublié. J'étais débordé par le travail…Et tu sais ce que c'est que lorsqu'on travaille à son compte. - Oui…je sais… - Alors je vais lui dire que j'ai eu un accident…Je n'aurais jamais assez de courage pour lui dire que j'ai oublié ce qu'il m'a demandé sachant que lui n'a jamais oublié ce que je lui demandais… - Oui…Je crois que j'ai deviné ce que tu attends de moi. Je vais appeler un ami qui travaille dans un hôpital…S'il est à son poste, tu as de la chance. Il va te faire des radios et te placer un plâtre au niveau du bras… - Oh ! Merci…Des radios et du plâtre, je n'y ai pas pensé…J'ai déjà une minerve…j'aurais vraiment l'air d'un accidenté… - Je vais l'appeler… - Ah ! Un dernier détail, Farouk, s'il te plait…Dis-lui de me donner une ordonnance et un certificat médical datés de jeudi dernier… - D'avant-hier ? - Oui… - Je le lui demanderai… Après une communication de deux minutes, Farouk sourit : - Voilà, Samir ! C'est fait ! Djamel t'attend ! Tu as de la chance, il était sur le point de quitter son service et de rentrer chez lui. Une heure et demie plus tard, Samir avait quitté une structure sanitaire d'Alger avec un plâtre, une minerve et quatre clichés de radios dans une grande enveloppe. Ah ! Avec cet accoutrement, Mounia pouvait raconter ce qu'elle voudrait ! Ah ! Un dernier détail…Il était censé avoir eu un accident de la route. Il faut donc que sa voiture porte les traces d'un choc. Cela ne devrait pas poser de problème. Il trouva un lieu isolé et percuta un arbre avec l'aile gauche de sa voiture. L'aile occuperait la matinée d'un bon tôlier mais le phare et le clignotant étaient à changer. Et c'était un homme fier et heureux de son génie diabolique qui se rendit chez ses beaux-parents pour récupérer sa femme et ses deux enfants. Samir pourrait s'attabler et discuter longuement avec son beau-père et sa belle-mère et décrire avec moult détails le camion conduit par un cinglé qui avait failli le tuer le jeudi dernier à 19h sans jamais éveiller en eux le moindre soupçon. Alors qu'à ce moment-là, en réalité, il était dans les bras de Soraya la jeune femme de son père. A suivre