Résumé de la 98e partie n Nadia n'en croit pas ses yeux : elle trouve Soraya dans la cuisine, mangeant les spaghettis qu'elle trouvait infects une heure plus tôt. Soraya, en voyant arriver Nadia, lui dit en baissant les yeux : - Je regrette ce qui s'est passé tout à l'heure, Nadia…Sincèrement, je ne sais pas ce qui m'a prise… Et en plus, tes spaghettis sont un vrai délice. Tout à l'heure, j'étais si mal dans ma peau que tout me semblait infect… Tu veux bien me pardonner mon écart de langage et mon ignoble comportement ? Oh ! mais oui, bien sûr que je te pardonne…Et puis, s'il te plait, c'est déjà oublié…N'en parlons plus. - Merci, Nadia. Après avoir mâché quelques fils de spaghettis, Soraya reprit : - Samir ne déjeune pas ? - J'ai vu sa voiture garée devant la maison. Si. Il arrive… Il déjeunera rapidement parce qu'il est pressé… - Tu as un époux formidable, Nadia. Il aurait pu s'offrir un repas copieux à l'extérieur pour ne pas perdre de temps mais il a préféré venir déjeuner à la maison. Il aime ta cuisine, n'est-ce pas ? - Oh ! Non pas vraiment, s'empressa de mentir Nadia qui se dit qu'il ne fallait pas dire toute la vérité à cette femme-là qui somme toute ne lui inspirait pas confiance. - En vérité, c'est la nourriture cuite à l'extérieur de la maison qui lui fait peur. - Il déteste les restaurants et les pizzerias ? - Ah ! oui. A un point qu'il peut jeuner trois jours successifs plutôt que de manger dans un restaurant. A cause du manque d'hygiène… - Oh ! Ce n'est pas vrai ? Comment faites-vous donc quand vous êtes en voyage ou que vous vous retrouvez loin de la maison ? - Nous n'avons pas eu l'occasion de sortir du pays. Trois ou quatre fois, nous sommes partis en vacances à Béjaïa et nous n'avons jamais mangé dans un restaurant : nous avons loué à chaque fois un petit appartement et c'est moi qui faisais la cuisine. - Oh ! Ma pauvre, Nadia…. Même en vacances, tu cuisines. - Oui, mais j'aime cuisiner, je ne peux pas rester une seule journée sans cuisiner. C'est pour cela…. Nadia se tut parce que Samir venait d'arriver. Il s'étonna en voyant Soraya assise en face de sa femme. Il se ressaisit et arbora une mine souriante pour faire croire qu'il n'était pas au courant de la petite de dispute de naguère. - Bonjour, Soraya… Bon appétit… Il voulut ressortir de la cuisine mais Soraya lui lança : - Tu arrives au bon moment, Samir… Je n'aime pas manger seule. - Euh… oui… d'accord…. mais je vais manger rapidement parce que je dois repartir… Oh ! Moi aussi je mange rapidement…On fera la course si tu veux ! Oui, si tu veux. A suivre…