La naissance prématurée d?un nouveau-né est un moment difficile à surmonter pour les parents. Heureusement que les médecins maîtrisent ce type d?accouchement et, avec avec le temps, tout finit par rentrer dans l?ordre. En effet, le plus atroce est l?instant où la mère doit se séparer de son enfant, lorsqu?elle rentre chez elle alors que lui est en général obligé de rester à l?hôpital. Certes, la mère est toujours en colère contre elle-même et contre son propre bébé. Elle se sent coupable de n?avoir pas pu mener sa grossesse à terme. Elle en veut au bébé de ne pas être celui de ses rêves. Parfois même, elle peut reprocher à son entourage, à son mari de ne pas lui avoir permis de se reposer assez pendant la grossesse. Toutes ces pensées et ces sentiments sont bien entendu injustes, mais fort normaux. Ils peuvent engendrer un mal-être encore plus intense et plus profond et déboucher sur une sorte de dépression. Pour ne pas arriver jusqu?à ce stade, il faut que la maman s?extériorise ; elle ne doit pas tout garder pour elle. Qu?elle n?hésite surtout pas à se confier à ses proches, à son entourage, à parler plus précisément avec son mari, qu?il ne faut pas oublier dans cette affaire car lui aussi se sent perdu même s?il ne le montre pas. Si l?occasion se présente, ne refusez pas le dialogue avec un psychologue. Les premiers moments, les parents sont à bout de nerfs, manquent de sommeil, ils sont agités et stressés. Essayez de dormir et de vous détendre. Ainsi, vous pourrez surmonter le choc psychologique de cet instant inattendu et vous ferez des réserves de sommeil avant l?arrivée de bébé à la maison. Il est aussi important de prendre du temps pour vous et votre couple. Réservez-vous une ou deux soirées par semaine. N?exagérez pas dans vos visites à l?hôpital, les nouveau-nés captent très bien l?humeur de leur entourage, ne restez donc pas plus d?une demi-journée. Il est vrai que l?accouchement d?un prématuré ne laisse que quelques secondes de contact entre la mère et son enfant, avant qu?ils ne soient séparés parfois pour plusieurs jours, ce qui va rendre encore plus difficiles les premières rencontres et les premiers contacts. Vous culpabiliserez de ne pas vous sentir une vraie maman, de n?avoir aucun instinct maternel? Il faut savoir que cela est tout à fait normal et disparaîtra au fil des rencontres mère-enfant. C?est ainsi qu?il est important, dès que possible, d?aller voir le petit dans sa couveuse ; cela sera aussi un moment qui pourrait vous choquer, le voyant pour la première fois branché de partout à des machines bizarres et diverses. Néanmoins, votre présence à ses côtés est importante. Ne vous découragez surtout pas? Vous serez même étonnée de la facilité de votre bébé à communiquer avec vous, même si ce n?est qu?avec les yeux. Regardez-le, parlez-lui et enfin, touchez-le, il vous reconnaîtra. N?ayez pas peur de lui faire mal ou de ne pas pouvoir vous débrouiller puisque tôt ou tard, vous serez amenée à vous retrouver seule avec lui, pour le laver ou lui donner à manger. Ne soyez pas peureuse. Accueillir et découvrir votre bébé est un premier pas vers une vie normale après un choc. Même s?il est fragile et parfois ne pèse même pas un kilo, entouré de fils et de tubes, dites-vous bien que dans quelques mois ou quelques années, personne ne pourra deviner que votre enfant est un prématuré. Cela, bien entendu, grâce à la médecine et aux services de néonatalogie qui ne cessent de progresser pour une meilleure prise en charge par une surveillance permanente et des examens répétés permettant de réduire le nombre de décès et de diminuer les risques de séquelles.