Bilan Chaque année plus de 4 000 morts et plus de 57 000 blessés sont enregistrés sur nos routes. De ce fait, l?Algérie est classée au premier rang des pays du Maghreb où le pourcentage de personnes tuées sur les routes est le plus élevé. Ainsi, pour mieux régir la circulation routière dans notre pays et tenter de mettre fin à cette hécatombe, onze nouveaux cas de retrait de permis seront introduits par le nouveau projet de loi en discussion depuis hier à l?APN. Dans la présentation du texte de loi, d?emblée, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a dressé un bilan alarmant sur la situation de la sécurité routière en Algérie. Avec 12 morts et 174 blessés par jour, notre pays a enregistré, au cours des huit derniers mois, 28 000 accidents de la circulation, soit une augmentation de 9 % par rapport à l?année dernière qui a connu 43 227 accidents avec 4 343 morts. Devant ces chiffres ahurissants, l?orateur a défini la nouvelle politique nationale de prévention et de sécurité routière. Ainsi, à travers cet exposé, on pourrait retenir près de quatre points essentiels introduits dans la nouvelle loi, à savoir l?obligation d?ancrage des conteneurs de taille allant de 20 à 40 pieds. L autre opération préventive est l?entretien périodique des véhicules, une mesure qui permettra, au-delà de la réduction de la pollution automobile, de prévenir les accidents dus essentiellement aux défaillances mécaniques. La mise en place de ralentisseurs sera, désormais, soumise à l?autorisation du wali, pour éviter l?implantation aléatoire de ces derniers. Et la redéfinition de certaines infractions comme les délits de vitesse non autorisée ou le non-port de la ceinture de sécurité. Dans ce même contexte, M. Maghlaoui a souligné que la liste du retrait de permis de conduire est étendue à 11 nouveaux cas. Ces nouvelles mesures de contrôle et de répression auront, sans doute un impact positif sur la situation de la sécurité routière dans notre pays qui, jusque dans un passé récent, s?est sensiblement aggravée par l?impunité. A ce propos, il a été d?ailleurs révélé que seulement un taux de 5,16 % des amendes forfaitaires sont suivies, alors que l?administration fiscale enregistre des taux de recouvrement annuels très insignifiants. Pour preuve, en 2000 le taux enregistré était de 4,4 %, en 2001 il n?a pas dépassé les 2,5 % et 3,6 % en 2002. Sachant que cette situation ne peut plus perdurer, une vaste campagne de sensibilisation sera bientôt lancée dans ce sens, en collaboration avec certains ministères en l?occurrence celui de l?Education et celui des Affaires religieuses auquel il a été recommandé d?inclure ce fléau dans les prêches du vendredi.