Les accidents de la route sont de plus en plus courants. Ces derniers ont atteint un seuil alarmant, au point où l'Algérie occupe le quatrième rang mondial et le deuxième rang dans le monde arabe. Les derniers accidents survenus ont malheureusement concernés des transports en commun causant ainsi plusieurs dizaines de victimes. Il s'avère que la cause de cette série meurtrière d'accident est la fatigue. D'ailleurs, les autorités publiques ont été obligées de prendre des dispositions à l'encontre des chauffeurs de bus et de poids lourds. Il s'agit de doter leurs véhicules de mouchards, chose qui se fait de par le monde. Il s'agit en faite, de l'installation dans le véhicule d'un terminal de surveillance de type boîte noire. Il enregistre les informations liées aux déplacements effectués (plages horaires, distances, positionnements), ainsi que certaines données indicatives sur les comportements de conduite, notamment la vitesse. Mieux encore, les chauffeurs de bus et de poids lourds devront obligatoirement réduire leurs temps de conduite, déterminé à 9 heures, et devront marquer une pose de 30 minutes après chaque 9 heures de conduite et ce, dans le but de minimiser le nombre des accidents de la route. A rappeler que le ministère des Transports a déjà annoncé un durcissement des conditions d'obtention du permis de conduire de bus. La nouveauté réside dans la mise en place d'un nouvel examen pour l'obtention d'un Brevet de chauffeur professionnel. Le permis de conduire seul ne suffira plus aux chauffeurs pour pouvoir conduire des bus de transport de voyageurs. L'Algérie compte près de 250 000 chauffeurs de bus, sans aucune qualification particulière. D'autre part, il faut savoir que l'incidence financière des accidents de la route est très importante. Les coûts directs et indirects sont estimés à 70 milliards de dinars annuellement Les accidents de la route en Algérie causent un nombre élevé de morts, ce qui classe les routes algériennes parmi les plus meurtrières au monde. La nouvelle loi relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière en Algérie est entrée en vigueur. A travers ce nouveau texte, le législateur entend durci les sanctions et alourdir les amendes qu'encouraient jusque-là les transgresseurs du code de la route. Le nouveau tour de vis s'est imposé au regard de l'hécatombe annuelle dont nos routes sont le théâtre. L'Algérie détient, en effet, le triste privilège d'être dans le peloton de tête des pays où la mortalité par accident de la route est la plus élevée au monde. Ni les campagnes de sensibilisation, ni les mesures coercitives appliquées avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi n'ont eu d'incidence positive sur le comportement d'une frange de conducteurs de véhicules, d'où un taux d'accidents inacceptablement élevé et macabre dans ses conséquences. Les statistiques des accidents en Algérie donnent froid dans le dos. Chaque jour, une moyenne de 100 accidents corporels, dus aux accidents de la route, sont enregistrés. En moyenne, 15 personnes sont tuées et 200 blessés sont admis aux hôpitaux quotidiennement. Plus de 75 milliards de dinars sont déboursés chaque année par l'Etat pour la prise en charge des victimes. Le code de la route, pourtant sévère et contraignant, n'arrive pas à dissuader les automobilistes à moins appuyer sur l'accélérateur. Nassima B.