Un nouveau calendrier de vaccination pour les nouveau-nés sera mis en application dès le mois d'avril prochain. Les bébés recevront ainsi, outre les vaccins habituels, un vaccin anti-rubéoleux, anti-ourlien (oreillons) et anti-pneumococcique. Des équipes médicales et paramédicales ont été installées au niveau de tous les établissements hospitaliers du pays pour veiller au bon déroulement de cette opération. L'introduction de ces nouveaux vaccins qui coïncide avec la semaine mondiale de vaccination, intervient dans le cadre des mesures prises par les autorités publiques pour l'actualisation du programme élargi de vaccination conformément aux exigences de l'ère, aux données épidémiologiques du pays et aux recommandations de l'OMS. Avant le lancement de cette opération, le ministère avait examiné avec le comité d'experts de la vaccination des meilleurs moyens pour la mise en œuvre du nouveau calendrier vaccinal pour laquelle des équipes médicales et paramédicales ont été installées au niveau de tous les établissements hospitaliers du pays. Et pour rationaliser l'utilisation de ces vaccins, une stratégie dédiée aux maladies ciblées a été adoptée. Ce dispositif est accompagné par un système de contrôle de toutes les données biologiques sur les maladies ciblées pour l'introduction de ces vaccins sous forme de vaccins associés ou de nouvelles prises supplémentaires, a expliqué, hier samedi, le directeur de la prévention au ministère de la Santé. Des professeurs en pédiatrie ont affirmé que la mortalité par les infections invasives à pneumocoque était de plus de 1 500 décès chez l'enfant de moins de 5 ans. Le virus a induit l'hospitalisation de plus de 55 000 enfants pour insuffisance respiratoire aiguë. Les différentes études réalisées dans ce domaine ont, quant à elles, démontré que les méningites à pneumocoques représentaient 60% des méningites avant l'âge d'un an, et étaient à l'origine d'une mortalité élevée et de séquelles dans 30% des cas. Le président de l'association algérienne de pédiatrie, le Pr Abdelatif Bensnouci, a salué ces nouvelles mesures qu'il a qualifiées de «grand acquis» pour la santé publique. Le Pr Bensnouci, également chef de service pédiatrie au CHU Hassani-Issad de Beni Messous, a qualifié le nouveau programme de vaccination pour enfants de «pas gigantesque» favorisant la réduction de la mortalité infantile due à certaines maladies contagieuses. Il a salué à cette occasion les efforts déployés par l'Algérie en matière de couverture vaccinale qui ont «grandement» contribué à l'éradication de maladies contagieuses telles la diphtérie depuis 2007, la poliomyélite depuis 1997 et une large couverture de vaccination contre la rougeole atteignant 99%. Des efforts qui ont permis de réduire sensiblement la mortalité infantile qui est passée de 46,8 décès pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 24,8 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2009 puis à 22 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2014. Bensnouci a en enfin rappelé que grâce à la vaccination contre les maladies contagieuses et l'amélioration des conditions de vie, l'espérance de vie des Algériens est passée de 45 ans durant les premières années de l'indépendance à 78 ans pour les femmes et 76 pour les hommes au cours des dernières années.