«Jusqu'à présent, ils disent qu'ils veulent un cessez-le-feu d'ici une semaine. Qui est capable de réunir toutes ces conditions en une semaine ? Personne», a déclaré Bachar al-Assad hier. «Si une organisation terroriste refuse le cessez-le-feu, qui lui demandera des comptes ? Dans la pratique, parler (de cessez-le-feu) est difficile», a poursuivi Assad qui s'exprimait devant des avocats à Damas. Il s'agit du premier commentaire officiel du chef de l'Etat syrien sur un accord conclu entre les grandes puissances vendredi à Munich et qui prévoyait une «»cessation des hostilités» d'ici une semaine ainsi qu'un accès humanitaire immédiat aux villes assiégées. Cette éventuelle trêve n'aurait pas concerné les groupes terroristes tels que le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (Daech/EI) ou le Front al-Nosra, la branche d'Al-Qaïda en Syrie. Une trêve «veut dire surtout arrêter de renforcer les positions des terroristes, les empêcher de transporter des armes ou des munitions», a ajouté le président syrien. Les grandes puissances envisageaient cette cessation des hostilités afin de relancer des négociations de paix entre les acteurs de la crise syrienne. Une tentative de pourparlers sous l'égide de l'ONU avait échoué à Genève début février après le lancement d'une offensive contre Alep, dans le nord de la Syrie, à la suite desquelles la Turquie et de l'Arabie saoudite ont lancé l'idée d'une intervention terrestre en Syrie pour combattre l'EI. Une telle intervention aura des «répercussions mondiales et pas seulement locales», a mis en garde