Résumé de la 3e partie n Le commandant de bord commence à mettre les gaz. Il a tout simplement oublié qu'un autre avion était encore sur la piste. 17 :06 :13 (Commandant) : On y va ! 17 :06 :19 (Tour de Ténérife) : OK Mais au même moment, le pilote de la PanAm parle sur la fréquence. 17 :06 :09 (Copilote PanAm) : Non… eh... Le contrôleur, douteux, veut empêcher de 747 hollandais de décoller 17 :06 :20 (Tour de Ténérife) : Attendez pour le décollage. Je vous rappelle. 17 :06 :20 (Copilote PanAm) : Eh… Nous sommes encore sur la piste en train de remonter, Clipper 1736 Mais les deux derniers intervenants ont parlé en même temps sur la fréquence. Du coup, les deux messages se transforment en un long sifflement. Le 747 de KLM prend de la vitesse. 1500 mètres devant lui, le 747 de la PanAm est toujours sur la piste. 17 :06 :25 (Tour de Ténérife au 747 de PanAm) — Roger Papa Alpha 1736, rappelez quand la piste sera libérée 17 :06 :29 (Copilote PanAm) — Reçu, on rappellera une fois la piste libérée 17 :06 :30 (Tour de Ténérife) — Merci Le commandant de bord du 747 de KLM ne réagit pas. Peut-être a-t-il compris que le 747 de la PanAm venait de dégager la piste. 17 :06 :32 (Copilote KLM) – Est-ce que c'est dégagé devant ? 17 :06 :34 (Commandant KLM) – Qu'est ce que tu dis ? 17 :06 :35 (Copilote KLM) – Est-ce qu'il a bien dégagé le PanAm ? 17 :06 :36 (Commandant très agacé) – Oh oui ! A cet instant, le 747 de PanAm arrive à la quatrième bretelle. Soudain, c'est l'horreur. 700 mètres plus loin, les éclats lumineux des phares du 747 déchirent le brouillard. 17 :06 :41 (Commandant PanAm) – (Cris) Le voilà… regardez-le… Ce… ce fils de p*** arrive 17 :06 :41 (Copilote PanAm) — (Cris) L'équipage de la PanAm met plein gaz pour dégager le plus rapidement possible sur la taxiway. Mais c'est trop tard. A cet instant, le commandant du 747 hollandais aperçoit le 747 américain en travers de la piste. 17 : 06 : 47 (commandant KLM) – Oh merde ! Le 747 hollandais est lancé à plus de 270 km/h. le commandant tire le manche à fond en espérant pouvoir décoller et passer au dessus de l'autre 747. Le nez se lève, la queue touche le sol laissant jaillir une longue gerbe d'étincelles, l'appareil s'élève d'un mètre, mais ce n'est pas assez. Les deux géants de 350 tonnes se percutent. Le diabolo avant du train d'atterrissage percute le flanc droit du 747 de PanAm, déchirant le fuselage. L'aile gauche coupe la dérive au ras de la gouverne de direction. Les passagers du 747 américain voient les cloisons s'ouvrir autour d'eux, le plafond disparaître, le plancher s'effondrer. Les réservoirs de l'aile droite sont déchirés et le carburant s'enflamme. Le 747 de KLM s'élève légèrement avant de retomber complètement disloqué sur la piste. Il n'y aura aucun survivant dans l'avion. Dans le 747 de PanAm, quelques personnes parviennent à s'échapper de la carcasse brûlante. 64 personnes (dont le commandant de bord et tous ceux qui étaient dans le cockpit) sur 396 survivront. L'incendie est épouvantable. La chaleur est telle que le brouillard disparaît dans un rayon d'un kilomètre autour du sinistre. Au total, la catastrophe fera 583 victimes. Il n'y aura que 64 survivants.