Résumé de la 2e partie n Abdenour, 55 ans, rentre chez lui et découvre que sa femme ne lui a pas préparé le couscous qu'il avait réclamé. Il pique une grosse colère. Abdenour répliqua : - Une personne sensée, hein ? Ah ! Vous vous êtes liguées contre moi, hein ? Quand je travaillais dix-huit heures par jour pour vous mettre à l'abri du besoin, j'étais sensé ! Quand je partais à Oran le matin pour revenir le soir avec un camion pour alimenter nos magasins, j'étais sensé ! Quand j'abattais la besogne de vingt bonhommes, j'étais sensé… mais maintenant que je réclame un peu de couscous après une dure journée de travail, on insinue que je ne suis pas sensé ! Ah ! Les ingrates ! Les ingrates ! Même tes quatre fils, tu les as forgés à ton image, Razika… Chaque fois qu'ils ouvrent la bouche, c'est pour conjuguer le verbe demander à l'impératif. Chaque fois qu'ils ouvrent la bouche c'est pour demander quelque chose ! Salim a 25 ans et jamais il n'a pensé à me demander si j'avais besoin de quelque chose. Je suis obligé de placer des gérants pour chaque magasin alors que j'ai quatre fils qui ne pensent qu'à dépenser l'argent de leur père. Salim, l'aîné des fils entra à son tour dans la cuisine, demanda ce qui se passait et sa mère lui répondit : - Ton père est en colère parce que je ne lui ai pas préparé le couscous qu'il a réclamé ce matin en sortant : - Oh ! papa ! Le couscous c'est pour les gens périmés… Maintenant la mode est au Chawarma, les légumes farcis avec de la viande, avec des crevettes et de la mayonnaise. Abdenour regarda sa femme, sa fille puis son fils et se mit à hurler : - Cela fait plus de trente ans que je travaille comme un bœuf, qu'il fasse chaud qu'il vente qu'il pleuve ou qu'il neige sans jamais penser à ma personne afin de vous donner tout ce qui peut se donner ici bas ! Et vous, en retour, vous ne m'accordez même pas le droit de manger un plat de couscous comme n'importe quel «b'ni Adam» de ce pays! Allah yanalkoum…