Le prix international Kateb-Yacine du roman a été décerné lundi à l'Algérienne Nassira Belloula et à la Marocaine Aïcha El-Basri au terme des travaux de la 7e édition du colloque international sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine organisé à Guelma. Nassira Belloula, qui réside au Canada, a remporté le prix du meilleur roman écrit en français pour son œuvre «Terre des femmes» qui relate la saga de cinq générations de femmes de la région des Aurès qui se sont affirmées à la société par leur forte détermination et leur résistance au colonialisme. Aïcha El-Basri, elle, a été récompensée pour son roman en arabe intitulé «Hafidat Grita Jarbot» qui raconte le parcours d'un homme qui se fait passer pour le fils d'une célèbre artiste qui, un jour, s'est laissé prendre en photo avec lui lors d'une visite à l'orphelinat où il était accueilli. Les deux auteures ont été absentes à la cérémonie de décernement des prix pour des «raisons administratives», selon les organisateurs qui ont indiqué que les deux prix de poésie (arabe et français) n'ont pas été attribués faute d'œuvres satisfaisant aux critères fixés pour le prix.Les participants à ce colloque organisé au théâtre régional Mahmoud-Triki par l'Association de promotion du tourisme et de l'animation culturelle de Guelma, ont appelé à ouvrir les prochaines éditions pour conférenciers d'expression anglaise. Notons par ailleurs qu'une traduction en tamazight du roman «Nedjma», œuvre majeure de l'écrivain et dramaturge Kateb Yacine est parue récemment, annonce le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) sur son site Internet. Le roman de Kateb Yacine est traduit du français vers tamazight par Rabah Boucheneb qui a également traduit en langue berbère «Zadig», un conte philosophique de l'illustre écrivain et philosophe français Voltaire. «Nedjma» avait été traduit vers l'arabe en 2008 par Saïd Boutadjine. Paru en 1956, l'unique roman de Kateb Yacine est déjà traduit dans plusieurs langues européennes et en Japonais, notamment.