Le spectacle de danse «La flamme du Sahara», un ballet alliant des tableaux d'opérette à une représentation de danse contemporaine autour d'une légende populaire algérienne, a été présenté mardi soir au public algérois. Produite par le Ballet national sur une chorégraphie d'Ahmed Khamis et Fatima Zohra Namous, cette pièce chorégraphique est adaptée du texte «Tableau de la vie arabe» de l'écrivain Slimane Ben Brahim (1871-1953), compagnon du peintre Etienne Dinet. Le spectacle relate une histoire d'amour dans un village qui se prépare dans une ambiance très festive à célébrer l'union de Benmerzoug, chasseur et cavalier reconnu, et Farahoda. Le premier tableau très riche en couleur et dédié aux festivités tiendrait plus de l'opérette et du folklore, utilisant plusieurs éléments du patrimoine populaire algérien, à l'instar des costumes, du goual et des jeux traditionnels et des danses des Aurès et des Ouled Nail. Un duo mettant en scène l'amour des deux personnages principaux du spectacle, exécuté par Wissam Mazzouz et Nadjib Salhi, démontrent la touche contemporaine du chorégraphe, tout comme un tableau dédié à la chasse et la cavalerie, où les mouvements des danseurs s'inspiraient de la gestuelle des chevaux, sur une musique tribale du compositeur Salim Dada. Cette opérette festive tourne au drame quand Farahoda tombe gravement malade et que son bien aimé part à la recherche d'une plante médicinale miraculeuse. Les tableaux de «La flamme du Sahara» deviennent de plus en plus lugubres et expriment la douleur et le désarroi suite à la maladie puis au décès de la jeune femme.