Cette édition, qui s'est tenue du 17 au 22 décembre, inscrite sous le signe "La lumière", a accueilli 14 pays, dont la Turquie comme invité d'honneur. Le rendez-vous de cette année a laissé place à de nombreux master classes, pour la clôture où les jeunes danseurs ont présenté des tableaux conçus durant ces formation. Le théâtre national Mahieddine-Bachtarzi d'Alger (TNA), qui a vécu depuis le 17 décembre une effervescence humaine revigorante et une activité culturelle intense avec la tenue du Festival international de danse contemporaine, a connu en cette soirée du mardi, une cérémonie de clôture qui a drainé une foule nombreuse et de tous âges. Une 7e édition qui s'est vue donc rehaussée par un public tantôt figé lorsqu'il ne cerne pas très bien la thématique abordée par ces corps dansants, tantôt en émoi devant des gestes corporels gracieux et captivants, applaudissant les prouesses expressives corporelles d'invités venus de la République tchèque Paly boyz, en l'occurrence Marek Zelinka et Martin Talaga, et des Etats-Unis, à l'instar de la talentueuse Gosia Staszewska, une jeune professionnelle en gymnastique rythmique, danseuse et chorégraphe de 16 ans qui a subjugué le public par sa grâce et sa volupté en présentant un spectacle où il était question des éléments qui font la vie : l'eau, la terre, le feu et le vent. Des invités venus de Belgique aussi avec Eastman compagnie de Sidi Larbi Cherkaoui, qui a présenté un style de danse qui utilise la pureté du mouvement pour raconter l'homme. Lors de cette cérémonie de clôture, le talent algérien était aussi à l'honneur à travers le Ballet national algérien qui a présenté deux tableaux : Algérie, ma liberté, interprété par le danseur étoile Sofiane Drici et La vie arabe, une chorégraphie de Fatma Zohra Namous et Ahmed Khamis accompagnée par la musique de Salim Dadda, ainsi que le passage remarquable et remarqué des élèves danseurs issus des master classes qui ont fait montre d'un talent insoupçonné, aidés en cela par une équipe de professeurs nationaux et étrangers qui ont su déceler en eux cette capacité de faire de leur corps un moyen d'expression parlant et émouvant. Un groupe de jeunes filles et garçons qui ont pu, après quelques moments de "retenue" et d'hésitation balayés par la mise en confiance d'un public conquis, se laisser aller à une expression corporelle spontanée et sincère qui disait tout leur bonheur d'être sur scène. Une scène rehaussée par la présence du président d'honneur de ce festival, Lamine Bechichi, ex-ministre de la Communication et de la Culture qui a exprimé toute son émotion et son bonheur d'assister à cette manifestation à laquelle il souhaita longue vie, ainsi que la présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi qui s'est dit ravi par la tenue de ce festival et qui y contribua en rendant hommage à l'équipe organisatrice de ce rendez-vous et aux membres du Ballet national algérien : Nouara Idami, ancien maître-assistant en chorégraphie à l'ISMAS, Mazzouz Wissam et Nadjib Salhi, sollistes du ballet, Abbes Mohamed El Mamoune, Azzoug Hammache Farida, Belhadi Hamoudi Seghira, Belili Anouar, Belhemel Ayoub Nacerallah, Benhadda Abdelkrim, Bouhal Chahla, Bouherroud Feriel, Daham Hamza, Djellouli Sabrine Aicha, Kheloufi Amar, Larabi Lynda, Larasse Malek, Mechebek Djouher, Sadouki Abdessamad. Madame Namous, commissaire du festival, a tenu à rappeler leurs noms, un à un, sans oublier personne en guise de remerciements et d'encouragement à persévérer et à percer dans cette voie si chère à son cœur, le tout bercé par la voix chaleureuse de Narimane Saâdouni qui a suivi de très près et pas à pas cette belle aventure "corporellement" expressive. S.B.