Résumé de la 8e partie n Rachida n'arrive pas à trouver le sommeil. Elle ne cesse de se demander si le jeune homme était digne de confiance. Vers 4 h du matin, les paupières de Rachida devinrent si lourdes qu'elle ne put les garder ouvertes. Elle sombra alors progressivement dans un sommeil profond. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle s'était débarrassée de l'image de Malek. Elle la hanta même dans son rêve. Elle s'y était vue en robe de mariée avec le jeune prof d'université, qui, lui, était en costume noir. Pendant qu'elle lui demandait s'il était heureux avec elle, lui riait aux éclats ! se moquait-il d'elle ? Mais dans ce cas pourquoi l'avait-il épousée alors ? En sortant de la maison, quelques heures plus tard, pour se rendre au collège, elle se dit que si son rêve était incohérent, c'était parce que les idées qui se bousculaient dans sa tête l'étaient aussi. Quand elle entra à la salle des professeurs, la première sonnerie de la cloche venait juste de retentir. Elle était si absorbée par sa méditation qu'elle s'était trompée d'armoire. - Si tu t'obstines à vouloir ouvrir ce vestiaire, aujourd'hui, tu enseigneras sans blouse ! lâcha une voix à côté d'elle. C'était Ilhem, une amie qui, comme elle, enseignait l'anglais. Amina se retourna et vit son amie et collègue : - Ah ! Bonjour, Ilhem... Tu ne voudrais pas essayer de m'aider à ouvrir cette foutue armoire ? - Mais je viens de te dire que si tu persistais à vouloir l'ouvrir, tu ne pourras pas porter de blouse ! - Mais pourquoi ? - Cette armoire n'est pas la tienne ! - Ah, bon ? Ah ! oui... c'est vrai... tu as raison ! Qu'est-ce qui m'arrive, mon Dieu ? Elle introduisit alors sa clef dans la serrure d'une autre armoire métallique. Cette fois-ci, ce fut la bonne. Et pendant qu'elle enfilait sa blouse blanche, Ilhem s'était levée de sa chaise pour s'approcher d'elle. - Qu'est-ce qui t'arrive, Rachida ? - Ce qui m'arrive ? Mais rien... - Tu es amoureuse, hein? C'est ça ? - Où vas-tu chercher ça ? Non, je ne suis pas amoureuse ! répondit-elle presque avec exaspération. - Ah ! Disons donc que tu as rencontré quelqu'un de très intéressant et tu ne sais pas comment t'y prendre avec lui. - Oui. Et je ne sais même pas ce qu'il veut ! Et tu sais le plus extraordinaire? - Non ? - Il habite tout près de chez nous depuis plus de vingt ans et nous ne nous sommes jamais vus... c'est incroyable n'est-ce pas ? - Allez, raconte-moi tout ! A suivre