Un incendie provoqué par un feu d'artifice mal maîtrisé a fait plus de 100 morts dans la nuit de samedi à dimanche dans un temple du sud-ouest de l'Inde, où des milliers de familles étaient massées pour le spectacle. Des centaines de personnes ont été blessées, pour certaines grièvement brûlées lors de ces célébrations liées au Nouvel an hindou. «Il a été confirmé que 102 personnes avaient été tuées et 280 blessés admis dans divers hôpitaux», a déclaré le chef de l'exécutif. Pompiers et policiers ont été à pied d'œuvre une partie de la nuit pour combattre les flammes. Des images diffusées à la télévision ont montré une série de grosses explosions et des panaches de fumée. A l'aube, des débris calcinés jonchaient le sol du temple, tandis que la police examinait les engins pyrotechniques n'ayant pas explosé. La police a accusé les responsables du temple d'avoir tiré le feu d'artifice alors qu'ils n'en avaient pas eu l'autorisation du fait de préoccupations sur les mesures de sécurité. Un membre du Parlement local a indiqué qu'une des fusées était tombée dans le bâtiment où étaient entreposés les feux d'artifice attendant d'être tirés. De son côté, le médecin chef du Medical College a affirmé que certaines des victimes présentaient des blessures si graves que de nombreuses amputations seraient nécessaires. «Beaucoup sont brûlées à plus de 50%», a t-il déclaré. Incendies et bousculades sont fréquents dans les temples et lors d'événements religieux en Inde, souvent à cause de faibles mesures de sécurité et de normes de sécurité laxistes. Relizane : démantèlement d'un réseau international de trafic de monnaie l Les services de la Gendarmerie nationale ont réussi à démanteler un réseau international de falsification de devises et saisi 100 000 euros en faux billets, a indiqué hier samedi ce corps de sécurité. L'opération a permis également de récupérer 17 000 DA, 290 euros, 9 téléphones portables et des produits colorants utilisés dans le trafic des devises. Afrique du Sud : accusée de corrompre le Président, la famille Gupta quitte le pays Les frères Gupta, de puissants hommes d'affaires sud-africains d'origine indienne accusés de corrompre le président Jacob Zuma, ont quitté l'Afrique du Sud pour s'installer à Dubaï, affirme ce dimanche matin un hebdomadaire national. «Toute la famille est en train de partir», a déclaré le porte-parole des Gupta Ajay et Atul Gupta, deux frères de la famille très proches de Jacob Zuma, ont été vus dans un aéroport de Johannesburg monter à bord de leur jet privé à destination de Dubaï. Les deux hommes, accompagnés par une épouse et cinq assistants, ont embarqué avec «assez de bagages pour 20 personnes», selon un témoin. Vendredi, dernier, la famille avait annoncé qu'elle démissionnait de ses postes de direction au sein d'Oakbay, une holding d'investissements miniers cotée à la bourse de Johannesburg. Depuis plusieurs semaines, cette grande famille d'immigrés indiens est accusée par l'opposition d'exercer une forte influence sur le président Jacob Zuma. Des membres du parti au pouvoir ont également assuré que les Gupta intervenaient pour l'attribution de postes ministériels. En l'espace de deux décennies, les Gupta, arrivés en Afrique du Sud dans les années 1990 alors que le régime de l'apartheid tombait, ont réussi à construire un puissant et vaste empire qui emploie 5 000 personnes dans les mines, les médias, l'informatique et l'ingénierie, faisant d'eux l'une des plus riches familles du pays. Nigeria : des kilomètres de chaine pour faire le plein de carburant l Des files de voitures à perte de vue, des embouteillages monstre émaillés d'esclandres... L'ambiance est électrique à Lagos, alors que la pénurie de carburant a atteint son apogée cette semaine au Nigeria. Selon les médias locaux, des paramilitaires auraient tiré sur des vendeurs de pétrole au marché noir, alors que dans l'Etat de Lagos, le gouverneur a prononcé une interdiction kafkaïenne, celle des «files injustifiées», pour tenter de fluidifier le trafic. Dans l'espoir d'échapper à la cohue, les plus courageux passent la nuit à faire la queue. «J'ai dormi dans la voiture, sur le siège arrière. J'ai besoin d'essence», confie un chauffeur de taxi. Mais son exploit ne lui offre qu'un court répit. «Si j'en achète aujourd'hui, ça va durer deux jours, puis je referai la queue», soupire le chauffeur de taxi. A un jet de pierre, des vendeurs à la sauvette agitent des bidons d'essence jaunes en attendant des clients plus riches ou plus désespérés prêts à payer le double. «Nous sommes le premier pays producteur de pétrole en Afrique, c'est de la mauvaise gestion, de la cupidité et de la corruption», s'indigne Muyiwa Oke un chercheur en pharmacie. Le Nigeria n'en est pas à sa première pénurie de carburant. En dépit de son immense richesse pétrolière, les raffineries appartenant à l'Etat ne travaillent qu'à une fraction de leur capacité de 445 000 barils par jour. Une situation que des experts attribuent à la chute globale des prix du brut et aux restrictions à l'importation. Arabie saoudite : les coiffures fantaisistes des footballeurs réglementées l Les autorités du sport en Arabie saoudite ont décidé de sévir contre les coupes de cheveux fantaisistes des joueurs sur les terrains de football, considérées comme anti-islamiques, ont rapporté des médias saoudiens. Un joueur a dû se prêter, au début d'un match de football, à une séance de coiffure de fortune pour se débarrasser de sa crête et se conformer aux directives de la Fédération saoudienne de football, selon une vidéo mise en ligne sur des réseaux sociaux. Munis chacun d'une paire de ciseaux, un arbitre et une autre personne ont rapidement coupé les cheveux légèrement débordants sur le crâne du joueur avant de l'autoriser à rentrer sur le terrain. Des directives ont été adressées cette semaine aux fédérations et au comité olympique pour «enrayer le phénomène al-qazaa», désignant les coupes exubérantes dans les stades et les salles de sport. «Ce phénomène est contraire à l'islam et aux traditions du royaume», écrit un commentateur dans le quotidien saoudien Al-Jazirah, appelant la Fédération de football à «imposer des sanctions» aux joueurs récalcitrants dont «les coupes bizarres sont imitées par leurs fans dans les écoles». Le royaume saoudien, où de nombreux joueurs professionnels étrangers évoluent, est régi par le wahhabisme, une version rigoriste de la loi islamique. ONU : un grand oral pour les candidats à la succession de Ban Ki - moon l Pour la première fois dans l'histoire des Nations unies les prétendants au poste de secrétaire général vont passer à partir de mardi prochain à New York des auditions devant l'Assemblée générale pour défendre leur candidature. C'est en quelque sorte à un entretien d'embauche que les huit candidats déjà déclarés — quatre hommes et quatre femmes — vont se prêter pendant deux heures chacun. Ils devront exposer leur conception du poste de diplomate en chef et leurs objectifs, et répondre aux questions des 193 pays membres. Ban Ki-moon, l'actuel secrétaire général, quittera son poste à la fin de l'année après deux mandats de cinq ans. Pendant des décennies, la sélection s'est faite essentiellement à huis clos entre les cinq grandes puissances, membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Royaume-uni, Chine, France). Cette fois-ci, l'Assemblée a insisté pour que le processus soit plus transparent, en apparence au moins car le dernier mot reviendra aux cinq Grands. L'Assemblée a donc demandé à chaque candidat de faire acte de candidature par lettre, accompagnée de son CV. Parmi les principaux candidats figurent la directrice de l'Unesco, la Bulgare Irina Bokova, l'ex-Première ministre de Nouvelle-Zélande Helen Clark, qui dirige le Programme des Nations unies pour le développement, et l'ancien Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, le Portugais Antonio Guterres. Grande-Bretagne : un groupe de travail pour enquêter sur les «Panama Papers» l Le Premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé ce dimanche matin la mise en place d'un «groupe de travail» pour enquêter sur les révélations des «Panama Papers» qui l'ont mis lui-même en difficulté sur le plan politique. «Ce groupe de travail va réunir le meilleur de l'expertise britannique pour s'occuper de toute faute éventuelle dans le cadre des Panama Papers», a déclaré Cameron. La «taskforce» sera menée conjointement par les agents du fisc britannique et l'Agence nationale contre le crime (NCA), avec l'appui de l'Office de lutte contre la délinquance financière (SFO) et le gendarme financier du Royaume-Uni, la Financial Conduct Authority (FCA). Elle disposera d'une enveloppe de 10 millions de livres supplémentaires. Cette annonce intervient alors que David Cameron a été sur la défensive toute la semaine après les révélations des «Panama Papers» que son père Ian, décédé en 2010, avait dirigé un fonds d'investissement aux Bahamas. Jeudi dernier, après plusieurs jours de pression, le Premier ministre a fini par admettre qu'il avait détenu lui-même des parts dans cette société offshore jusqu'en 2010. Il a reconnu hier samedi qu'il aurait «dû mieux gérer cette histoire» alors qu'au même moment, plusieurs centaines de manifestants ont réclamé sa démission.