Battu (1-2) à l'aller, l'Atlético Madrid a dominé (2-0) le FC Barcelone à l'occasion du match retour des quarts de finale de l'UEFA Champions League. Les Colchoneros ont mis une énorme pression sur les Blaugrana, qui ont pris le ballon, mais c'était une possession stérile. Très actifs, les Madrilènes ont été récompensés par un but signé Griezmann de la tête sur un centre de Saùl (36'). Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre n'a pas changé avec des Rojiblancos dangereux qui ont trouvé même la barre sur une tête lobée de Filipe Luis. A partir de l'heure de jeu, les Blaugrana ont dominé largement les débats et il a fallu une belle intervention d'Oblak pour empêcher Suarez d'égaliser sur un tir puissant. Puis sur un contre de Filipe Luis, auteur d'un rush de 80 mètres, Iniesta a stoppé une occasion de but avec une main dans la surface, l'arbitre sifflait logiquement un penalty. Sans trembler, Griezmann a transformé la sentence (86'). Le Barça quitte la compétition et l'Atlético a fêté cette superbe qualification dans une ambiance énorme à Vicente-Calderon ! Le chemin Simeone : «Nous sommes un groupe fidèle à notre ligne» l «Si cette équipe a une qualité depuis quatre ans, c'est son travail. Ce soir c'est une grande joie pour les joueurs. Je ne retiens pas seulement la qualification en demi-finales, je crois que c'est beaucoup plus important. Je parle de valeurs qu'on voit de moins en moins dans notre société. Nous sommes un groupe fidèle à notre ligne. Nous pouvons gagner ou perdre mais nous croyons beaucoup à ces valeurs de la vie. Une fois de plus, nous avons remporté un match extrêmement difficile et c'est très beau. En demi-finales, ce ne sera pas facile pour nous, City a une incroyable puissance financière et le Real et le Bayern ont pour eux leur histoire. Pour l'Atlético, figurer parmi les quatre meilleurs est un pas important et nous en voulons plus». Le tournant 92'… La main de la discorde l Le Barça venait d'encaisser un second but d'Antoine Griezmann et se jette à l'abordage pour tenter de marquer un but synonyme de prolongation. Aux abords de la surface, Gabi contre avec sa main un centre d'Iniesta. Le capitaine de l'Atlético effectue son geste dans la surface. C'est limite, mais l'arbitre aurait pu siffler penalty au lieu d'un coup franc… que Messi a envoyé au-dessus de la barre. Une action litigieuse qui aurait pu tout changer. Néanmoins, l'arbitre aurait également dû expulser Iniesta sur l'action du penalty de l'Atlético. L'aveu Luis Enrique : «Nous devons accepter la défaite» l «L'équipe ambitionnait de conserver son titre, c'était l'un de nos objectifs. Cela ne sera pas le cas et l'équipe est évidemment très triste. En début de match, je ne m'attendais pas à trouver un Atlético aussi tranquille, replié au milieu, je l'attendais plus intense. Nous n'avons pas souffert en début de match. Nous avons manqué de profondeur, nous n'avons pas créé d'occasions dangereuses. Le Barça est favori pour tous les titres, mais nous devons accepter la défaite. Nous gardons des compétitions (championnat et Coupe) en vue avec la possibilité de l'emporter. Pour n'importe quel entraîneur, c'est une très bonne saison de gagner ces deux titres. Nous devons tous nous améliorer, moi le premier». L'excuse Le trou d'air de Messi l Complètement dépassé, l'attaquant du FC Barcelone Lionel Messi était visiblement blessé. Lionel Messi n'aura donc pas encore marqué le 500e but de sa carrière. Attendu depuis le Clasico perdu contre le Real Madrid, celui-ci est toujours un rêve caressé par l'attaquant du FC Barcelone, qui a traversé la double rencontre de l'UEFA Champions League comme un fantôme. Hier soir, dans l'antre surchauffé de Vicente-Calderon, Messi a même été inexistant, n'étant «dangereux» que sur coup franc. Encore fallait-il qu'ils soient cadrés. Alors que tout le monde s'interroge, à raison, sur cette terrible défaillance, la Cadena Cope avance un argument de poids : le prodige argentin ne serait pas à 100% de ses moyens physiques. Messi souffre en fait de problèmes musculaires. La presse madrilène, le quotidien As en tête, se pose toutefois déjà une question : si cette hypothèse est vraie, comment expliquer le sprint de ce même Messi sur cette action où il est revenu défendre comme un lion sur Yannick Carrasco ? Le fait 1 ballon touché dans la surface madrilène l C'est probablement la statistique la plus parlante de ce quart de finale retour. Durant les 45 premières minutes, les joueurs du Barça ont vu la surface madrilène de loin. Ils n'ont touché qu'un ballon dans la surface des Colchoneros en première période. Un chiffre ahurissant qui montre à quel point les Catalans ont déjoué. A noter les performances majuscules de Diego Godin et Filipe Luis derrière. L'un a contrôlé Suarez, l'autre Messi. Des monstres défensifs. Côté Barça, il n'y aura pas beaucoup de points positifs à retenir, à part Javier Mascherano. La plus grosse déception est à mettre au crédit de Lionel Messi. Très discret et éteint par Filipe Luis, l'Argentin n'avait pas enfilé son costume de sauveur. Idem pour Neymar, nerveux et trop brouillon. Sans une «Pulga» hyperactive, le champion en titre s'est retrouvé à court de solutions. SL Benfica 2 - Bayern Munich 2 Les Allemands avec autorité l Le Bayern Munich a accroché le match nul sur la pelouse du Benfica Lisbonne (2-2) et se qualifie ainsi pour les demi-finales. Dans une ambiance survoltée, les Portugais ont rapidement trouvé la faille sur un but magnifique de Jimenez suite à un centre exceptionnel d'Eliseu (28'). Le Mexicain n'était pas loin du doublé dans la foulée, mais Neuer a sauvé les siens d'un arrêt autoritaire. Les Munichois ont frôlé la catastrophe, mais Vidal, d'une reprise de volée du pied gauche terrible à l'entrée de la surface, a glacé l'enceinte lusitanienne (38'). Au retour des vestiaires, Müller a profité d'une bonne remise de Martinez sur corner pour plier les débats (52'). Quelques minutes plus tard, Costa n'était pas loin du troisième but, mais sa frappe a percuté le poteau gauche d'Ederson. Sur coup franc, Talisca a enroulé parfaitement le ballon dans la lucarne de Neuer (76'). Une réalisation qui a redonné de la voix au public portugais, mais bien trop tardive pour bousculer les visiteurs. Dommage pour les Aigles, qui sortent avec les honneurs et la tête haute de cette compétition. La déception Rui Vitoria : «Amer, mais fier de mes joueurs» l «Notre élimination laisse un goût amer, mais je suis fier de mes joueurs. Nous voulions gagner mais, comme cela n'a pas été possible, je retiens les bonnes choses que nous avons montrées. Nous nous sommes battus jusqu'à la dernière minute de la rencontre de ce soir, comme cela avait déjà été le cas la semaine dernière à Munich». L'ambition Guardiola : «Maintenant atteindre la finale» l «Nous sommes satisfaits. La Champions League est une compétition très dure. Nous avons atteint notre objectif et nous voulons atteindre la finale. D'après ce que je lis en Allemagne, il semblerait que si je pars sans gagner la Champions League mon travail restera incomplet, mais pour nous, les entraîneurs, le but est toujours de gagner des titres. Nous avons maîtrisé la rencontre et Benfica. Nous avons su répondre à leur ouverture du score. Benfica a une super équipe». L'homme en noir Un arbitrage qui va (encore) faire parler l Comme face à la Juventus Turin (2-2, 4-2 a.p.), en 8es de finale, le Bayern a bénéficié de décisions arbitrales favorables. Déjà à l'aller, à Munich, une main de Philipp Lahm dans sa surface de réparation n'avait pas été sifflée. Ces prochaines heures, à Lisbonne, les joueurs de Benfica pourront pester après les choix de Björn Kuipers, coupable à leurs yeux de ne pas avoir averti Arturo Vidal, auteur de plusieurs fautes alors qu'il était sous le coup d'une suspension, de ne pas avoir expulsé Javi Martinez alors qu'il semblait se trouver en position de dernier défenseur (75') et d'avoir envoyé Rui Vitoria suivre la fin de la rencontre en tribune.