Position n Le secrétaire général des Nations unies a, dans son dernier rapport sur la situation au Sahara occidental, souligné l'impasse dans le processus de négociation en raison de l'obstination du Maroc qui fait fi des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Le Conseil de sécurité «m'a prié de fournir un rapport sur la situation au Sahara occidental avant la fin de période de mon mandat. Cela couvre les développements intervenus depuis mon rapport en date du 10 avril 2015 (S/2015/246) et décrit la situation sur le terrain, l'état d'avancement des négociations politiques sur le Sahara occidental (...) la mise en œuvre de la résolution 2218 (...)», a souligné Ban Ki-moon dans son rapport présenté lundi dernier. Il a tenu à préciser qu'il a soumis le présent rapport, aux membres du Conseil, en application de la résolution 2218 (2015) du Conseil de sécurité, par laquelle le Conseil a prorogé le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) jusqu'au 30 avril 2016. Dans cette optique, le secrétaire général a rappelé s'être rendu dans la région «entre les 3 et 7 mars derniers, pour apporter sa propre contribution au processus de négociation, pour rendre hommage à l'opération de maintien de la paix des Nations unies, la Minurso, et son personnel, pour s'enquérir lui-même de la situation humanitaire sur le terrain, et discuter d'autres sujets de préoccupation». Exprimant sa déception quant aux agissements du gouvernement marocain qui, a-t-il dit, a fait montre d'hostilité à «un certain nombre de ses déclarations et actions» au cours de ce voyage, le chef de l'ONU a regretté qu'«il (gouvernement marocain) a choisi de renoncer à demander des précisions par la voie diplomatique, et délivré un certain nombre de déclarations publiques et communiqués et organisé des manifestations de protestation de masse à Rabat et Laâyoune». Dans une déclaration du 4 novembre 2015, le responsable onusien avait affirmé «je rappelle que le statut définitif du Sahara occidental est l'objet d'un processus de négociation mené sous mes auspices, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et le regret exprimé par l'absence de véritables négociations sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui». Ban a aussi regretté que le représentant permanent du Maroc, Omar Hilale l'ait appelé le 5 novembre dernier pour «exprimer la consternation de son pays au contenu et au calendrier de la déclaration, et a souligné que l'utilisation du terme «statut définitif» était nouvelle et «contredit» les résolutions du Conseil de sécurité, qui appellent à «une solution politique mutuellement acceptable».