Alger Les réminiscences du passé, c?est dur de les évacuer. Lui, directeur de lycée, a été victime d?une agression sexuelle à l?âge de 11 ans. C?est suffisant, à ses yeux, pour violer à son tour des enfants. Au cours du mois de mars 2003, six plaintes ont été déposées contre Hocine, 50 ans, directeur de lycée à Alger, des plaintes l?accusant de tentative de viol et d?agression sexuelle. Hocine est arrêté et présenté au parquet. Le dossier fut déposé sur le bureau du juge d?instruction près le tribunal d?Alger, qui ordonna une enquête sur cette affaire. Hocine est convoqué chez le juge d?instruction et reconnaît les faits. Il avoue avoir été lui-même victime d?une agression sexuelle à l?âge de 11 ans. Devant la cour d?assises d?Alger, le 22 septembre 2004, Hocine devait répondre des accusations d?abus sexuels et de tentatives de viol. Les familles avaient confiance en lui. Hocine se retrouve aujourd?hui dans le box des accusés, reconnaissant ses erreurs. Le représentant du ministère public ne fait que les décrire afin de prouver la sauvagerie de l?accusé envers les élèves. «Aujourd?hui, dit-il, nous jugeons un monstre, non pas un être humain et je prie l?honorable cour de n?accorder aucune clémence à cet individu.» Il requiert ensuite une peine de 10 ans de prison ferme. La défense de l?accusé tente de minimiser les faits et l?acte de son mandant. L?avocat demande à la cour des circonstances atténuantes, rappelant que son client a regretté son geste. Après délibérations, Hocine est condamné à 5 ans de prison ferme en vertu des articles 260 et 336 du Code pénal.