Décision n Le projet de révision du code de la route récemment adopté en conseil de gouvernement a permis d'augmenter le montant des amendes pour les infractions à l'origine des accidents, notamment celles classées au 4e degré. L'amende est fixée entre 5 000 et 7 000 DA. Une nouvelle mesure a également été adoptée. Il s'agit du système de permis à points, qui permettra, d'une part, de réduire l'intervention de l'élément humain dans le processus de constat des infractions, et, d'autre part, de mettre un terme à toutes formes d'indulgence à l'égard des contrevenants. Le système informatique du permis à points conférera davantage de rigueur aux dispositions du code de la route. Outre les mesures dissuasives, l'amélioration de l'état du réseau routier, l'exigence d'une qualité spéciale d'équipements de sécurité pour les véhicules importés, la généralisation du contrôle technique obligatoire des véhicules, ainsi que la dotation des services de sécurité en appareils sophistiqués, sont autant de «mesures rigoureuses visant à réduire le nombre d'accidents de la route». A une question jeudi dernier, d'un membre du Conseil de la nation sur les mesures prises pour réduire les accidents de la route, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a rappelé les mesures prises dans le cadre de la révision des conditions de travail et de contrôle des auto-écoles pour assurer «une amélioration qualitative» en termes de formation des candidats désireux d'obtenir le permis de conduire, rappelant la récente adoption d'un texte réglementaire y afférent en conseil de gouvernement. A cet effet, les expériences des entreprises en charge de la sécurité routière dans certains pays, à l'instar de l'Espagne et de la France ont été mises à profit pour accompagner les réformes initiées par l'Algérie dans ce domaine, et ce, à travers un projet de jumelage et d'une convention de coopération d'une durée de cinq ans. A une question relative à la réduction de la pose «anarchique» des ralentisseurs, Noureddine Bedoui a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait émis en février dernier, en collaboration avec le ministère des Travaux publics, une directive visant à rappeler aux citoyens le règlement en vigueur et à prendre les mesures visant à «réadapter les ralentisseurs non conformes aux critères techniques et à supprimer progressivement ceux réalisés sans autorisation». La directive vise également à mettre en place des plaques de signalisation horizontales et verticales pour indiquer la présence de ces ralentisseurs, avec l'association des services techniques des travaux publics à la réalisation de ces dos-d'âne, outre l'interdiction de leur pose au niveau des routes à grande circulation. F. H