L'Angleterre n'a toujours pas gagné son premier match dans un Euro. Eric Dier a ouvert le score sur coup franc pour les Anglais d'une frappe enroulée du droit à la 73e minute. Bonheur de courte durée avant l'égalisation russe in extremis (90'+2) par Vasili Berezutski. Les critiques pleuvent déjà sur le système de Roy Hodgson. Certains estiment que le rendement de l'équipe est encourageant, mais irritant: les Anglais laissent la tête du groupe B au pays de Galles, qui a battu la Slovaquie (2-1). Gareth Bale a été plus précis contre la Slovaquie, en ouvrant le score sur coup franc. Le Pays de Galles n'avait jamais joué un Euro, c'était donc un but "historique" comme il l'a déclaré ensuite devant micros et caméras. Historique, car après l'égalisation d'Ondrej Duda, Hal Robson-Kanu, venu du banc, offrit la victoire (2-1). Le sélectionneur gallois Chris Coleman est sur un nuage: "Ce succès n'est pas une garantie de qualification. Mais nous ne sommes pas ici simplement pour faire la fête sous prétexte qu'il s'agit de notre premier tournoi. Si nous continuons de la sorte, nous pourrons encore réaliser de belles choses". Groupe A La Suisse rejoint la France en tête Au terme d'une rencontre animée, la Suisse a dominé (1-0) l'Albanie lors de la première journée du Groupe A de l'Euro 2016 au Stade Bollaert-Delelis de Lens. Auteurs d'un excellent début de match, les Suisses ont mis les Albanais sous pression et Schär avait ouvert le score de la tête sur un corner après une mauvaise sortie de Berisha dès la 5e minute. La Nati s'est montrée plus incisive avec une frappe de Seferovic dangereuse mais bien captée par Berisha. Au retour des vestiaires, l'intensité de la rencontre restait élevée. En infériorité numérique, les Albanais ont éprouvé de grandes difficultés dans le jeu. Dans les ultimes minutes, Gashi se présentait tout seul dans la surface, mais Sommer réalisait une superbe parade ! Quel sauvetage ! A 11 contre 10, la Suisse a remporté sans briller ce premier match et rejoint la France en tête. La réaction Le mea culpa d'Hodgson l Pour le compte de la première journée du Groupe B lors de l'Euro 2016, l'Angleterre a concédé le match nul (1-1) face à la Russie dans le temps additionnel samedi. Au micro de la BBC, le sélectionneur des Three Lions, Roy Hodgson, a reconnu des erreurs dans son coaching. «A un quart d'heure de la fin, j'ai remplacé un Rooney fatigué par Wilshere, poste pour poste. Il devait nous apporter du jeu, tenir le ballon. Mon autre changement a été de sortir Sterling, qui avait beaucoup couru, et de faire rentrer Milner pour fermer un peu le jeu et être meilleur sur les coups de pied arrêtés. Rien n'a fonctionné, mon coaching n'a pas été bon. Ce nul, c'est comme une défaite», a regretté le technicien britannique. Les supporters anglais doivent encore se demander pourquoi Jamie Vardy n'a pas remplacé un Harry Kane très discret. Le carton Cana, premier joueur expulsé l Pour sa première participation à un Euro, l'Albanie rêvait sans doute d'un autre scenario: au bout de 37 minutes, son capitaine Lorik Cana récoltait un deuxième avertissement. Premier carton rouge du tournoi, avec une explication désarmante du fautif: «J'ai décidé de prendre le risque de jouer le ballon de la main car je ne voulais pas que le Suisse se présente seul face au gardien». Cana, ancien joueur de Marseille, manquera donc le match contre les Bleus au Vélodrome mercredi. La fratrie Les Xhaka face-à-face l Le match entre Suisses et Albanais ne fut vraiment pas comme les autres, avec Granit Xhaka jouant pour les premiers tandis que son grand frère Taulant était dans le camp d'en face. Granit a même été élu homme de la rencontre, même si c'est Fabian Schär qui a marqué. «On était tous les deux plutôt nerveux avant le match, surtout moi car je suis le plus jeune des deux frères», a commenté Granit. Granit Xhaka côté Suisse, son frère Taulant pour l'Albanie, tous deux titulaires : le duel de l'Euro 2016 entre les deux équipes, samedi, à Lens n'a vraiment pas été un match comme les autres, entre de nombreux joueurs qui auraient pu jouer pour l'adversaire. Mais deux frères qui s'affrontent était une première dans l'histoire de l'Euro. La fierté Slutski aime l'attitude de ses troupes l La Russie a arraché dans le temps additionnel un précieux nul face à l'Angleterre (1-1), hier soir. Un excellent résultat pour le sélectionneur Leonid Slutski, fier de ses joueurs. «Je veux remercier mes joueurs qui ont été très actifs à la fin. Malgré la pression, ils ont pu égaliser ce qui n'est jamais facile à faire. Mes joueurs ont sauvé le match. Ils se sont battus jusqu'au bout. L'Angleterre a dominé mais on a pu contenir leurs attaquants qui sont très dangereux, a confié le Russe en conférence de presse. Je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé autour du stade. Ce n'est pas la meilleure chose qui accompagne le foot. Je ne peux pas commenter ce dont je ne suis pas au courant. On a misé sur le mouvement même si c'est l'une des équipes les plus rapides en face. Je ne sais pas si on a réussi mais on a essayé. Au milieu, on a fait ce qu'il fallait, probablement au maximum de nos possibilités du jour». Le tir Bale brise le nez d'un supporteur l Gareth Bale a involontairement blessé un supporteur, touché au visage par une de ses frappes, pendant l'échauffement du match entre le pays de Galles et la Slovaquie samedi à Bordeaux. Alors qu'il tirait au but, une frappe puissante mais manquant de précision a terminé sa course en tribune, venant briser le nez d'un supporteur. Informé de l'incident, Bale s'est, ensuite, rendu auprès de sa malheureuse victime, visage ensanglanté et compresses dans les narines. La star du Real est venue se renseigner sur l'état du supporteur avant de lui présenter ses excuses. Cet incident n'a pas perturbé le N.11 des Dragons qui a ouvert la marque dès la 10e minute, ouvrant la voie à un succès de son équipe (2-1) sur la Slovaquie, pour la première participation du pays de Galles à un Euro. La révélation Zielinski, la star polonaise l Piotr Zielinski. Ce nom ne vous dit peut être pas grand chose pour le moment, mais ce joueur pourrait être l'une des révélations de cet Euro. Milieu de terrain relayeur créatif, il est l'une des surprises de l'année en Serie A. Auteur d'une très bonne saison avec Empoli, prêté par l'Udinese, il s'impose naturellement aux côtés de Krychowiak depuis plusieurs mois dans le 4-2-3-1 polonais. L'Udinese aurait déjà reçu deux offres de 12 millions d'euros pour Zielinski en provenance de Liverpool et de Naples. Techniquement, Piotr Zielinski est un joueur doté d'une très bonne vision du jeu, d'une bonne technique de passe mais aussi d'une créativité naturelle très intéressante. Capable de faire la différence sur un contrôle orienté ou une décision de passe entre les lignes, ce joueur devrait rapidement se rendre indispensable dans cette équipe de Pologne qui vise les quarts de finale. C'est un joueur très agréable à voir jouer. Le patron Kroos, un véritable point de repère sur le terrain l Il n'a pas la même aura que des Ronaldo, Bale ou Ibrahimovic... Et pourtant, Toni Kroos est bien de la même trempe. Indispensable au Real Madrid, il l'est et tout autant au sein de la Mannschaft avec qui il va tenter de remporter lors de cet Euro-2016 le seul trophée qui lui manque. Son poste n'y est pas pour rien: les boss du milieu de terrain sont souvent moins dans la lumière que les avant-centres. Et Kroos n'échappe pas à la règle. Mais il s'en moque. Le champion du monde 2014 ne doute pas vraiment de lui, c'est d'ailleurs sa marque de fabrique. Pour comprendre l'importance qu'a pris son joueur, il suffit d'écouter son sélectionneur Joachim Löw parler de lui: «Toni Kroos est vraiment un point de repère pour l'équipe sur le terrain (...) il a toutes les qualités qu'on peut souhaiter chez un milieu de terrain». Un éloge court, mais efficace. A 26 ans, Kroos est le patron indiscutable du milieu de terrain allemand, un statut conquis lors du Mondial 2014, une compétition où il a su s'imposer comme l'indispensable régulateur du jeu de la Mannschaft.