La Suisse rassure les Bleus. Leur prochain adversaire ne pèserait pas sur l'échiquier. C'est du moins ce que commentent les consultants français. Mais cette analyse semble ne pas convaincre l'autre partie malgré la défaite de l'Albanie sur un score de (1-0) à Lens. Une victoire des Suisses qui était bien réglée sur le terrain pour faire valoir leur capacité technique à faire du bruit lors des prochaines rencontres. Elle rejoint ainsi la France en tête du groupe A. La Suisse a donc fait du bon boulot, ce samedi à Lens pour le compte de la première journée du groupe A de l'Euro-2016. L'essentiel a été très bien cuisiné face à une Albanie qui a évolué durant plus d'une heure avec seulement dix joueurs. Malgré cette situation et le score (1-0), les Suisses n'ont pas eu la partie facile, au contraire. L'équipe d'Albanie n'a, quant à elle, pas démérité au contraire. Les commentaires restent mesurés par rapport à leur prochaine sortie face aux Bleus. Ce ne sera pas une partie facile, ils sont capables de faire mal et créer ainsi la surprise face aux Bleus qui pensent déjà, que le match est gagné, et comme le foot n'a jamais été une science exacte... L'ouverture du score, très tôt d'ailleurs par Fabian Schär (5') n'a pas mis K.-O. Cette équipe qui a perdu dès la 37e minute leur capitaine Lorik Cana, exclu après deux avertissements. Avec trois points au compteur, la «Nati» rejoint en tête du groupe A la France, vainqueur in extremis de la Roumanie (2-1) vendredi lors du match d'ouverture. Le match a été aussi cette bataille des tribunes qui a été amplement dominé par les supporteurs balkaniques, alors que sur le terrain, c'est le duel presque inédit entre les deux frères Xhaka, qui a tourné en la faveur du Suisse Granit au détriment de l'Albanais Taulant. Durant la presque totalité de la rencontre, l'Albanie n'arrivait pas à trouver le bon chemin vers les buts de Yann Sommer. Et les occasions qui présentaient sont généralement très mal exploitées par excès de précipitations, à l'image de Taulant Xhaka (26') et surtout d'Armando Sadiku, qui perdait son duel face au gardien helvète (32'). L'autre mauvaise nouvelle c'est celle qui concerne le capitaine albanais suspendu pour le match face à la France mercredi et «manquera donc ses retrouvailles avec le public du Stade Vélodrome de Marseille où il a évolué entre 2005 et 2009». Les Slovaques : plus qu'une chance... Dans le premier match du groupe B de l'Euro-2016, disputé à Bordeaux, le Pays de Galles soutenu par une véritable mer rouge, n'a pas mis longtemps à rentrer dans la partie pour se mettre à l'aise en battant d'une belle manière la Slovaquie par deux buts à un. Voilà bien une entrée en matière qui va ouvrir les portes aux coéquipiers de Gareth Bale, celle de poser le premier pas sur le terrain d'une qualification face à son prochain adversaire l'Angleterre. La Slovaquie de Skrtel, qui avait pourtant tout libéré comme énergie n'a pas pu piéger les Gallois mais s'enfonce ainsi dans une position fragile qui ne lui permettrait aucune erreur si elle veut s'accrocher à la marche de cet Euro. On gardera cette belle action, celle du défenseur Ben Davies qui sauva in extrémiste un ballon sur la ligne à la suite d'une occasion du Slovaque Marek Hamsik (3e), c'est ensuite la vedette Bale qui ouvre le bal en postant ce cuir sur un coup franc magistralement tiré du pied gauche (1-0, 10e), pas besoin de décrire la manière dont le match s'est vite transformé en une machine d'action qui met le stade vélodrome dans tous ses états, jusqu'à pousser l'arbitre à commettre quelques erreurs d'arbitrage, à l'image de cette main d'Ashley Williams non signalée dans sa surface devant un attaquant slovaque (19e). Ou encore celle de son assistant de fermer les yeux sur une brutalité de Skrtel, coupable d'avoir mis un coup de coude au Gallois Jonathan Williams. Du retour des vestiaires, l'animation côté slovaque ne proposa aucun autre menu, sinon des actions loin de convaincre la galerie encore moins de piéger l'adversaire du jour. Enfin au dernier quart d'heure, les Gallois refont surface et se lancent vers les buts adversaires, ce sera Robson-Kanu qui trompe Matus Kosacik (2-1, 81e). Reste une dernière salve à tirer pour le pays de Galles ce jeudi à Lens, face à son voisin anglais. Les Slovaques, quant à eux, «joueront leur survie face à la Russie, mercredi 15 juin, avec un handicap de taille : cinq de leurs joueurs ont été avertis lors de ce premier match !», écrira un confrère averti. La bonne affaire des Russes face aux Anglais Les supporters anglais ont fait bouger Marseille, plus précisément le Vieux port. Le mauvais match avait commencé à quelques centaines de mètres du stade. «Il faudra attendre les dernières minutes pour qu'un fumigène et une bombe agricole, déclenchés dans le virage des supporteurs russes, ravivent, d'un seul coup, toute la tension d'avant-match.» Sur le terrain, pour démarrer cet Euro, les anglais se sont contentés d'un match nul face à la Russie (1-1). Cela devient pour eux un rite déjà connu et qui s'accroche à eux, lors des diverses manifestations sportives internationales. Pas de victoires lors des matches d'ouverture d'un championnat d'Europe des nations ! C'est connu de tous. C'est ce qui s'est passé samedi, Eric Dier sur coup franc en puissance des 20 mètres bat Akinfeev (1-0, 73e), cela ne signifie pas que la partie était gagnée et que la victoire s'est déjà imprimée sur ce beau stade de Marseille. Alors pas du tout, et ce malgré la technique anglaise qui aurait pu faire fléchir celle des Russes. Les hommes de Roy Hodgson ont baissé d'intensité comme si cela faisait partie de leur stratégie, une manière de triompher la vigilance de l'adversaire, mais ce n'est que peine perdue, puisque ce travail n'aurait en fait servi plutôt les Anglais pour aller vers les buts sans jamais aggraver la marque. Les minutes qui s'effaçaient étaient à la faveur des Anglais mais les dernières les plus méchantes dans une rencontre de football arrivaient à pas de course et donnèrent l'occasion au capitaine russe Vassili Berezoutski pour faire éclater le ballon au fond des filets d'une tête lobée (1-1, 90+2'). Sur ses dix victoires en dix matchs éliminatoires, l'Angleterre n'a pas tellement séduit. Enfin, le pays de Galles, c'est lui qui fait la bonne affaire dans le groupe B après sa victoire face à la Slovaquie. Le match est terminé certes sur le terrain mais pas hors stade entre supporteurs et ce durant presque toute dans la nuit marseillaise.