InfoSoir : M. Belaz, expliquez-nous ce que sont les ?uvres universitaires. M. Belaz : Les ?uvres universitaires ne sont pas des ?uvres sociales. Il s?agit de prestations dans plusieurs domaines que nous fournissons à nos étudiants régulièrement inscrits, en particulier l?hébergement, la restauration, le transport et les activités dans l?espace de résidence. Les ?uvres universitaires, c?est aussi un soutien logistique et culturel à la pédagogie. C?est un complément, une dimension matérielle et culturelle indispensable à la pédagogie. En fin de compte, l?objectif est le même : produire des cadres bien formés et une élite dans tous les domaines. C?est pour cette raison que le ministre a insisté sur la coordination qui doit impérativement être faite entre les ?uvres universitaires et la pédagogie. Notre mission n?est pas seulement d?assurer une bonne couverture alimentaire. Ces prestations sont-elles destinées à tous les cursus ? Naturellement. Les gradués et les post-gradués bénéficient de ces prestations. Les seuls qui n?ouvrent pas droit sont ceux qui ne sont inscrits dans aucun cursus universitaire. Une opération d?assainissement au sein des résidences universitaires a été initiée par vos services. Où en est l?opération ? A travers le territoire national, je ne peux pas vous dire combien, parce que les situations sont complexes. Néanmoins, nous avons engagé effectivement une opération d?assainissement, car la vocation d?une résidence universitaire est d?héberger des étudiants régulièrement inscrits. C?est une situation qui s?est compliquée depuis une dizaine d?années. Je ne vais pas dévoiler un secret en disant que nos résidences hébergent aussi des journalistes. Vous êtes d?ailleurs sollicités pour nous aider dans ces opérations d?assainissement. Nous ne pouvons prendre en charge les problèmes de tous les secteurs. On nous demande de régler les problèmes du secteur, il faut donc que les indus occupants sortent de là sans poser de problèmes. Nous avons le devoir d?héberger tous les étudiants régulièrement inscrits. Dans ce sens, nous appliquerons la réglementation dans toute sa rigueur. Il faut savoir qu?il n?y a pas seulement des journalistes, mais beaucoup d?indus occupants appartenant à d?autres secteurs qui vivent sur le dos des ?uvres universitaires. On accuse notre secteur de tous les maux. Il est malheureusement des acteurs qui portent des appréciations qui ne sont pas très bonnes à entendre. Je pense qu?il y a un problème d?objectivité, d?honnêteté et de moralité même. On ne peut pas profiter clandestinement de toutes les prestations de ce secteur et faire en même temps sa critique. A combien sont évalués le budget de fonctionnement et le budget d?équipement pour l?année universitaire 2004-2005 ? Le budget qui nous a été affecté est de 29 milliards de dinars. Ce budget concernera plus de 400 000 résidents, les non-résidents qui sont environ 740 000 étudiants, les salaires de 30 328 travailleurs, dont plus de 20 000 permanents et 9 838 vacataires. Ces derniers font l?objet de discussion avec le gouvernement pour leur trouver une solution.