Bilan n Le groupe Sonatrach table sur une augmentation de ses exportations en hydrocarbures à 108 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2016 contre 98,1 millions TEP en 2015, soit une augmentation de 10%. C'est ce qu'a indiqué hier son P-DG lors de sa présentation du bilan et des perspectives de la Sonatrach précisant que les résultats enregistrés sur les 5 premiers mois de 2016 «sont en parfaite harmonie avec les objectifs ambitieux que Sonatrach s'est fixés pour 2016 et qui répondent à un seul souci qui est le retour à la croissance au niveau de l'entreprise». Par ailleurs Amine Mazouzi a indiqué que Sonatrach a enregistré l'année dernière une baisse de la production en hydrocarbures qui passe à 191 millions de TEP, soit un recul de 4,2 millions de TEP par rapport à 2014. Cette légère baisse, justifie t-il, s'explique par «l'effet combiné du glissement de certains projets avec le déclin naturel de certains gisements matures». La clôture aura été de 192,5 millions de TEP, soit plus de 100% des objectifs sans les arrêts pour révision triennale au niveau des gisements gaziers importants programmés pour le 1er trimestre 2016 et réalisés au 4e trimestre 2015, en raison de la forte demande hivernale (janvier-février 2016). La production de pétrole brut a atteint 49 millions de tonnes en 2015, soit 97% de l'objectif d'extraction. Sonatrach a produit l'année dernière 8,4 millions de tonnes de GPL, 9,9 millions de tonnes de condensat, un supplément de 3,1 milliards m3 de gaz naturel. Les investissements sont, par contre, en hausse : en croissance de 16% par rapport à 2014. Le nombre de forages a également augmenté : 114 puits forés (forages de développement) en 2015 dont 111 en effort propre, contre 104 en 2014. Une tendance à la hausse de la production a été enregistrée au cours des cinq premiers mois de l'année en cours et devait repartir dès 2016 assuré le P-DG du groupe. «L'ère de la stagnation est derrière nous», a affirmé M. Mazouzi. Ainsi, pour 2016, la production primaire d'hydrocarbures devrait passer à 196 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) contre 191 millions de TEP en 2015. En parallèle, les volumes commercialisés devraient atteindre 163 millions de TEP, dont 108 millions destinés à l'exportation et 55 millions de TEP pour satisfaire la demande du marché local, selon le même bilan. De même, il est prévu de réaliser 32 découvertes en 2016 contre 23 en 2015, dont 22 en efforts propres du groupe Sonatrach. Pour les cinq prochaines années, la production de pétrole devrait connaître une courbe ascendante en atteignant 75 millions de tonnes en 2017 et 2018, avant de passer à 77 millions de tonnes en 2019 pour s'établir enfin autour de 82 millions de tonnes en 2020. Concernant le gaz naturel, la production nationale est appelée à atteindre 141,3 milliards de m3 en 2017, puis 143,9 milliards de m3 en 2018, 150 milliards de m3 en 2019 et 165 milliards de m3 en 2020 . Samia L. «Fin des importations en 2019» l Le vice-président aval de Sonatrach, Akli Remini, a affirmé que les importations algériennes en carburants sont passées à 2 milliards de dollars en 2015, contre 3,5 milliards de dollars en 2014 avec un objectif d'atteindre l'autosuffisance à partir de 2019. Ce résultat a été obtenu grâce à l'achèvement de la réhabilitation des raffineries d'Arzew et de Skikda, qui ont tourné à plein régime (106 % des objectifs, 29,3 millions de tonnes de produits raffinés en 2015) et qui ont permis une production additionnelle de 500 000 tonnes de gas-oil, réduisant les importations. M. Remini a rappelé qu'avec les projets des nouvelles raffineries de Tiaret, Biskra et Hassi Messaoud, l'Algérie n'importera plus de carburants en 2019.