Objectifs n La ministre de l'Education nationale vient de lancer un nouveau défi : juguler l'échec scolaire. «Sur 1 000 élèves qui rentrent à l'école primaire la même année, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat, soit environ 4%», ceux qui redoublent ou abandonnent figurent alors dans le flot des 96%», avait déploré le ministère de tutelle. Une situation jugée aussi «alarmante» par les spécialistes, car tous ces jeunes adolescents qui ne vont plus à l'école, sont fragilisés et risquent de sombrer dans la délinquance. La ministre a reconnu, hier, que le fameux problème du taux d'échec élevé des étudiants en première année universitaire pourrait avoir «un lien avec la formation scolaire». Le département de Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur, qui déplore que seulement «40% des inscrits en première année obtiennent leur licence en temps prévu. Cela peut résulter d'une mauvaise orientation, mais très souvent d'une difficulté à s'adapter à un nouveau contexte différent de celui du lycée. Consciente du problème, la ministre assure que «la priorité sera accordée cette année à la dimension pédagogique, laquelle a été au centre de la plupart des conférences d'évaluation de la mise en œuvre de la réforme, et qui s'est traduite par la réécriture des programmes d'enseignement et l'édition progressive de nouveaux manuels scolaires. A l'avenir, cette opération touchera toutes les étapes, à commencer par la réécriture des manuels des 3e et 4e années primaires et des 2e et 3e années moyennes pour la prochaine rentrée scolaire, a-t-elle explicité. La ministre de l'Education nationale a lancé par la même occasion un autre chantier, celui de «la qualité de l'enseigement». «Les efforts collectifs de la famille de l'éducation et du partenaire social s'orientent vers le relèvement du défi et l'édification d'une école algérienne de qualité». «Le perfectionnement des compétences dans la qualité de l'enseignement basé sur l'amélioration de la formation des enseignants et de la pratique pédagogique promeuvent l'école en un espace incitatif à la réussite et à la réalisation des bons résultats des élèves». Pour ce faire, elle souligne que les résultats d'une étude liée au traitement pédagogique effectuée sur la base des fautes commises sur les feuilles d'examens par les candidats de fin de cycle primaire, et du brevet d'enseignement moyen (BEM), ont permis de constater des disparités pédagogiques en termes de taux de réussite enregistrées par ces classes. Cet état de fait nécessite, a-t-elle avancé, l'amélioration du niveau d'enseignement des mathématiques, la maîtrise de la langue d'enseignement, en l'occurrence l'arabe et aussi la langue française.