L'Algérienne Kheira Sidi Yaâcoub est entrée dans l'histoire de la boxe arabe, en devenant à l'occasion des 10es Jeux arabes d'Alger, la première femme juge-arbitre dans le monde arabe, à monter sur un ring pour officier un match de boxe. Elle a dirigé une demi-finale, et a vite attiré l'attention des amoureux du noble art, étonnés d'abord par cette première du genre, mais ravis ensuite de découvrir tout le talent de cette «Dame» qui s'est remarquablement acquittée de sa tâche. Les débuts de Kheira dans le «noble art» ont eu lieu au niveau des salles de boxe, ou elle a appris les rudiments de sa discipline préférée. Faute de compétition féminine, elle finit par embrasser la carrière d'entraîneur, en devenant coach-assistant, avant de basculer dans la sphère de l'arbitrage. C'est en 1993 que l'Oranaise fait ses premiers pas dans ce domaine, jusqu'à décrocher, haut la main, après quatre années de travail, le grade d'arbitre national. Elle officie par la suite plusieurs combats de boxe à travers le pays. Ambitieuse, elle parvient en 1997 à accéder au niveau africain, suivi cinq ans plus tard par l'obtention du grade d'arbitre international lui permettant de diriger des combats au 2e mondial féminin de boxe en 2002 en Turquie, aux côtes de 33 arbitres hommes. «C'est une victoire pour la femme algérienne qui ne cesse de réaliser des progrès dans divers domaines», affirme Sidi Yaâcoub au sujet de ses succès en matière d'arbitrage sportif.