Partenariat L?association parisienne Kaina Cinéma compte tisser un réseau d'échange et de formation dans le cinéma entre l'Algérie et L'Europe du Sud. L?audiovisuel est un secteur littéralement sinistré. Aucune mesure, à ce jour, n?a été prise par les autorités, même si la tutelle, à savoir, le ministère de la Culture, a exprimé, il y a une année, sa volonté de prendre en charge ce créneau déjà moribond pour le relancer sur de nouvelles bases, réactivant ainsi pleinement la production cinématographique. Ainsi, l?absence d?action politique ?uvrant à redéfinir et à fixer de nouvelles modalités au secteur de l?audiovisuel ouvre la voie à des organisations indépendantes et étrangères pour relancer le cinéma. L?association française Kaina Cinéma, installée à Paris, regroupe des professionnels du cinéma qui ont pris contact avec des hommes de culture et universitaires algériens, notamment les gens du métier. Cette rencontre s?inscrit dans l?objectif de créer et développer différentes actions culturelles dans les créneaux de l?audiovisuel et du 7e art par extension. Outre Mostaganem, la ville d?Oran est également ciblée pour un étroit partenariat avec le mouvement associatif et les différents acteurs algériens dans le domaine culturel, en vue d?initier et de concrétiser des projets d?accompagnement, de conseil et même de formation ayant trait aux différents métiers de la cinématographie. Ces projets pourraient porter également sur de nombreuses actions pédagogiques dans la diffusion des films d?éducation à l?image, «dans la perspective du passage à l?acte artistique de la réalisation d?un film». Kaina Cinéma est à l?origine d'une première initiative en Algérie où elle a développé, en 2003 à Béjaïa, des relations avec une association locale qui se sont traduites par la tenue d'ateliers de formation sur les thèmes de l'organisation des festivals, couronnée, la même année, par des rencontres cinématographiques dans cette ville du centre-est de l'Algérie. Pour les deux prochaines années, cette association parisienne, qui pourrait trouver dans cette ville de l'Ouest un «terrain fertile à ses initiatives», compte tisser un réseau d'échanges et de formation dans le cinéma entre l'Algérie et les pays de L'Europe du Sud, notamment la France. Son but est de promouvoir la création de ciné-clubs, particulièrement dans le milieu universitaire et de mettre en ?uvre des formations dans l'animation de salles de cinéma, l'éducation à l'image au profit d'enseignants algériens, critiques cinématographiques et jeunes journalistes ou d'initiation et de perfectionnement pour les projectionnistes. Ce genre d?initiatives, notamment la mise en place et la promotion de ciné-clubs, aiderait à remettre sur pied le cinéma, donc à encourager la production cinématographique. C?est une voie qui s?avère propice à l?épanouissement du 7e art.