Le 11e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes (FestivAlgérie), dédié à la mémoire du maître du malouf, Mohamed-Tahar Fergani, s'est ouvert hier soir à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. En ouverture, la chanteuse et interprète du hawzi, Meriem Benallal, a gratifié le public, venu en nombre à cette soirée inaugurale, de chansons puisées du répertoire musical andalou. Accompagnée par un orchestre de huit musiciens, la chanteuse à la voix sublime, a interprété notamment «Rmel El-maya» et «Moulat esself ettouil», en hommage à cheikh Boukli Hacene Salah, un des grands compositeurs et professeurs de musique andalouse. Prenant le relais, le compositeur et musicien turc, Goksel Baktagir, a régalé le public de l'Opéra d'Alger de ses propres compositions, montrant ainsi une grande maîtrise du Qunun (cithare), un instrument de musique traditionnel presque utilisé par tous les orchestres turcs. Accompagné par un violoncelliste et un violoniste, ce quinquagénaire de Kirklareli reconnu comme un grand joueur de qanun, a séduit le public, qui l'a vivement acclamé, par des performances instrumentales rythmées. En troisième partie de cette soirée, la cantatrice Amel Brahim Djelloul, a puisé dans le répertoire musical universel et algérien dont «Ay al xir inu» (A mon grand bonheur), un tube du chanteur et compositeur Idir. Outre l'Algérie, représentée par trois ensembles musicaux et des musiciens, une dizaine de pays, dont la Tunisie, le Maroc et la France, participent à ce 11e FestivAlgérie qui se poursuivra jusqu'au 25 décembre à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. La compagnie «Outre mesure» de France, l'ensemble algéro-japonais et Mohamed Rouane (Algérie) sont au programme de la soirée d'aujourd'hui.