Résumé de la 1re partie n A cinq heures quarante-cinq, le téléphone retentit chez Spencer Houk, le maire de Bay Village et ami proche de Sam Sheppard. Lorsque Houk décrocha, il entendit le médecin en panique lui déclarer : «Viens vite, je crois qu'ils ont tué Marilyn». En compagnie de son épouse, le maire se rendit sur place où il parvint dix minutes plus tard. Ils constatèrent que le rez-de-chaussée avait été mis sens dessus dessous. Une commode avait été visitée et la trousse du docteur avait été renversée et fouillée. Sam Sheppard, le visage tuméfié, semblait en état second. Son pantalon était mouillé. Houk gagna l'étage et y découvrit le corps de Marilyn. Elle présentait de graves blessures à la tête, ayant été frappée 35 fois avec un objet contondant. A 6h 03, la police arriva sur place. Sam Sheppard fut conduit à l'hôpital de Bay View où l'on constata ses blessures : lèvres tuméfiées, traces importantes de coups au visage, blessures au cou, une vertèbre cervicale touchée... Les enquêteurs remarquèrent rapidement plusieurs anomalies. Tout d'abord, la maison des Sheppard ne montrait aucune trace d'effraction. Aucune empreinte ne fut relevée dans la chambre du crime, si ce ne sont celles de Sheppard et de son épouse. Par ailleurs, la violence de l'agression laissa supposer que le tueur en voulait bien à la vie de Marilyn et n'était pas un simple cambrioleur. L'arme du crime ne fut pas retrouvée. Enfin, la veste côtelée que Sheppard portait lorsqu'il avait été vu endormi sur la canapé par ses voisins fut retrouvée soigneusement pliée. Trouvant les explications de Sheppard peu convaincantes, les policiers en firent leur premier suspect. La version de Sheppard était la suivante : Il raconta qu'il s'était endormi sur le canapé et avait été réveillé par les cris de son épouse. Il s'était alors précipité dans la chambre, avait aperçu une silhouette et s'était jetée sur elle avant d'être assommé. Ayant repris ses esprits, il avait constaté le décès de sa femme et s'était rendu dans la chambre de son fils (qui était sain et sauf). Il avait alors entendu du bruit au rez-de-chaussée et avait poursuivi l'auteur qui s'était enfui par la porte arrière et avait emprunté les escaliers menant à la plage privée qui bordait le lac. A suivre