Résumé de la 5e partie n Le juge Blythin condamna Sam Sheppard à la réclusion à perpétuité. L'avocat de Sheppard engagea alors l'un des plus brillants criminologues des Etats-Unis, Pail Leland Kirk. Ce dernier analysa la scène de crime et confirma qu'une tierce personne s'était introduite dans la chambre des Sheppard la nuit du meurtre. En effet, du sang, retrouvé sur une armoire, n'appartenait pas au groupe sanguin de la famille. Kirk affirma aussi que deux débris de dents de Marilyn avaient été retrouvés à un endroit illogique et que la victime avait certainement violemment mordu son agresseur alors qu'elle luttait pour sa vie. Sam Sheppard ne montrait aucune trace de morsure. Kirk signala aussi que les traces de sang visibles sur les murs démontraient que l'assassin avait frappé de la main gauche. Sheppard était droitier. Le 10 mai 1955, le juge Blythin refusa la révision du procès sur base des analyses de Kirk. La Cour d'Appel de l'Ohio confirma cette position tout en admettant que la presse avait influencé l'enquête. Le 31 mai 1956, la Cour Suprême de l'Ohio maintint le verdict mais deux de ses juges estimèrent que les preuves étaient insuffisantes pour condamner Sheppard et affirmèrent que le juge Blythin avait été influencé par la presse. Le 19 décembre, la Cour Suprême des Etats-Unis, composée de sept membres, refusa de reconsidérer l'affaire en précisant «la décision de ne pas rouvrir le procès Sheppard ne signifie pas que la Cour Suprême des Etats-Unis approuve le verdict». A cette date, Sheppard avait dilapidé l'essentiel de sa fortune, plus de 100 000 dollars, en frais de justice. En juillet 1957, un détenu de 23 ans, Donald Wedler, condamné à une peine de dix années de détention pour vol à main armée, s'accusa du meurtre de Marilyn Sheppard. Un expert affirma que Wedler disait «la vérité ou ce qu'il croit être la vérité» mais la Justice considéra les déclarations de Wedler comme «un canular monté de toutes pièces». En 1959, Sheppard, qui recevait des lettres de soutien du monde entier, reçut un courrier d'une jeune Allemande de 29 ans, Ariane Tebbenjohanns avec laquelle il entama une relation sentimentale. En 1961, Sheppard fut contacté par un avocat aussi ambitieux qu'adroit, F. Lee Bailey. A suivre