Résumé de la 17e partie DeSalvo est déclaré apte à être jugé ; il sera soumis à un examen psychiatrique afin de déterminer son état mental au moment des faits. DeSalvo, sûr de son immunité, accepta la proposition. Le 26 avril 1966, on déclara qu?il était apte à être jugé. Toutefois, après de récentes décisions de la Cour suprême, l?accusation ? mettant à profit la démission de Bottomly le 7 avril 1966 à la suite d?un différend avec le procureur général Brooke quant à l?affaire DeSalvo ? refusa d?admettre que DeSalvo avoue ses crimes en plaidant l?irresponsabilité. Bailey décida, à son tour, de faire volte-face et affirma qu?il allait faire juger DeSalvo pour les crimes commis par «L?Homme en vert» : les psychiatres pourraient alors attester de sa démence, sans pour autant que ce diagnostic soit directement relié aux crimes de l?Etrangleur ! DeSalvo serait alors déclaré dément sans encourir la peine de mort. C?était donc ? fait sans précédent ? à la défense de prouver la culpabilité de l?accusé. Le 9 janvier 1967, Albert DeSalvo fut jugé à Cambridge pour les crimes de «L?Homme en vert» (agressions sexuelles et vols à main armée). Bailey choisit d?invoquer la démence de son client. Il présenta, pour cela, deux psychiatres comme témoins principaux : le Dr Robert Ross Mezer, de Boston, et le Dr James Brussels. Pour eux, DeSalvo était un schizophrène paranoïde et les deux spécialistes s?efforcèrent d?intégrer les meurtres de l?Etrangleur à son passé psychiatrique. Selon Bailey, lorsque le jury disposerait de tous les éléments se rapportant aux meurtres, il reconnaîtrait la démence de DeSalvo, même s?il n?était pas jugé pour les crimes de l?Etrangleur. L?accusation affirma, quant à elle, que DeSalvo était un psychopathe qui feignait les symptômes d?une maladie mentale dans l?espoir d?être placé dans un établissement psychiatrique. Les jurés notèrent avec attention que DeSalvo pourrait alors être libéré quelques années plus tard? Bailey tenta de convaincre le jury qu?il serait utile de placer DeSalvo dans un établissement psychiatrique, afin qu?il y soit étudié pour permettre une meilleure approche de ce type de meurtre à l?avenir. Selon lui, étudier ce qui avait poussé DeSalvo à commettre ces crimes pouvait permettre de «détecter» les problèmes chez les futurs tueurs avant même qu?ils n?agissent. Les jurés ne furent pas sensibles à cet argument. Le 18 janvier, ils déclarèrent DeSalvo coupable. Bailey expliqua alors que DeSalvo avait demandé à être emprisonné à vie : «Il veut que la société soit protégée de ses crimes.» DeSalvo reçut cette peine et fut admis ? à son grand désespoir ? à l?hôpital de Bridgewater, en attendant d?être transféré dans une prison de haute sécurité. (à suivre...)