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Littérature : Les romanciers font du «cervantisme»
Publié dans Info Soir le 29 - 01 - 2017

Ecriture n Quatre cents ans après sa disparition, Miguel de Cervantès continue à chaque génération de séduire, d'inspirer ou d'influencer les écrivains.
Chacun d'eux se sent «le plus proche, cela tient à sa qualité de précurseur de toutes les aventures».
Force est de constater les romanciers font encore du «cervantisme» sans le savoir. «En composant nos œuvres, nous écrivons à partir de Cervantès et pour Cervantès ; en écrivant sur Cervantès, nous écrivons sur nous-mêmes… Cervantès reste le point vers lequel toujours convergeront nos regards», écrira Juan Goytisolo.
Ahmed Benzelikha est l'un de ces innombrables écrivains qui font chacun à sa manière, suivant sa sensibilité ou ses rêveries littéraires, fait du «cervantisme».
«La Roqya de Cervantès», paru aux éditions Alpha, illustre ce propos.
Interrogé au sujet de Miguel de Cervantès, Ahmed Benzelikha répond : «Cervantès est d'abord le créateur du roman moderne, à ce titre romanciers et lecteurs, lui sont redevables de ce genre qui donne non seulement à lire mais aussi à vivre tout un monde imaginaire, fait de personnages de papier et d'encre, aujourd'hui aussi de plus en plus à consistance numérique, d'événements plus ou moins fictifs en tout cas inséré dans la fiction d'une trame. En fait un genre qui nous fait vivre d'autres vies, car quel est le sujet premier d'un roman ? Si ce n'est la vie. Et quelle est le propre de ce genre ? Si ce n'est nous posséder d'une certaine manière ! Nous vivons dans notre tête et notre cœur, à travers notre imagination, la vie de chaque personnage romanesque.» Ahmed Benzelikha estime aussi que Cervantès est «un humaniste qui consacre l'homme et sa quête problématique à travers Don Quichotte et la liberté à travers sa rupture avec les traditions littéraires de son époque mais aussi et surtout à travers la faculté qui est donné aux personnages d'exprimer des discours différents ou antagonistes, à travers son invention du roman polyphonique». Il déclare ensuite que Cervantès se situe «au confluent de deux cultures, de deux religions, de deux civilisations, il connait très bien, tant par l'environnement espagnol de son époque fortement marqué par l'Islam, y compris dans le refus de celui-ci, que par sa longue captivité à Alger, la civilisation musulmane. On peut même considérer qu'il est le produit dans son œuvre littéraire de la confrontation, qui ne va pas sans transformation dans la singularité de l'histoire culturelle de l'Espagne, de la Chrétienté et de l'Islam. A ce propos, le grand écrivain espagnol Juan Goytisolo n'a pas manqué de souligner le caractère mudejar de la littérature espagnole».
À la question de savoir si, 400 ans après sa disparition, Cervantès est-il toujours, d'actualité, Ahmed Benzelikha répond : «Cervantès est tout à fait d'actualité ! D'abord par son œuvre et c'est en cela qu'elle est remarquable, Don Quichotte est un personnage qui dépasse toutes les époques et n'en est marqué par aucune, parce qu'il parle à tous les hommes, peu importe leur époque respective, de sujets qui intéressent tous les hommes. En fait, Cervantès reste d'actualité parce qu'il a toujours quelque chose à nous dire et dans toutes les langues car Don Quichotte demeure l'œuvre littéraire la plus traduite dans le monde ! Il est d'actualité, enfin, car à chaque fois qu'un écrivain convoque son imaginaire mais aussi ses capacités de travailler et d'organiser cet imaginaire pour écrire un roman, il convoque l'esprit de Cervantès, qui est non seulement le fondateur du genre, mais aussi l'incontournable référent de la construction romanesque et de sa puissance signifiante.»


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