Soutien n Les frappes américaines en Syrie "illustrent une détermination nécessaire contre les attaques chimiques barbares", a affirmé le président du Conseil européen, Donald Tusk. Bachar al-Assad porte "l'entière responsabilité" des frappes américaines, ont estimé la chancelière allemande Angela Merkel et le président français dans un communiqué commun. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a estimé que ces frappes étaient un "signal" qui doit conduire Russes et Iraniens à comprendre qu'ils ne peuvent plus soutenir "à bout de bras" le régime de Bachar al-Assad. Son homologue allemand Sigmar Gabriel a estimé que les frappes étaient "compréhensibles", tout en appelant à une solution politique sous l'égide de l'ONU. Londres a annoncé "soutenir pleinement l'action des Etats-Unis". Ces frappes sont "une réponse appropriée à l'attaque barbare à l'arme chimique perpétrée par le régime syrien", a estimé un porte-parole de Downing Street. Les frappes américaines en Syrie "illustrent une détermination nécessaire contre les attaques chimiques barbares", a affirmé le président du Conseil européen Donald Tusk. Le Japon soutient la "détermination" des Etats-Unis, a annoncé son Premier ministre Shinzo Abe, jugeant que l'action américaine avait "eu pour but d'éviter une aggravation de la situation". En Italie, le chef du gouvernement Paolo Gentiloni a estimé que les frappes américaines étaient "une réponse motivée à un crime de guerre" et qu'elles devraient "accélérer la recherche d'une solution négociée durable". De son côté, Madrid a vu dans les frappes américaines "une réponse mesurée et proportionnée" à l'usage d'armes chimiques et appelé à "une mise en œuvre dès que possible d'un processus politique de transition" en Syrie. Au Portugal, le ministre des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, "comprend" les frappes américaines et souhaite "une position et une réaction commune de la part de l'Europe." Lars Løkke Rasmussen, Premier ministre du Danemark, a applaudi : "C'est bien que ces attaques lâches contre des innocents aient des conséquences (...) La barbarie d'Assad ne peut être impunie!". En Norvège, le chef de la diplomatie, Børge Brende, a jugé que " l'attaque américaine envoie un signal clair au président Assad", qui doit "arrêter d'attaquer des civils innocents ". Le président polonais Andrzej Duda a pour sa part, exprimé "son entier soutien à l'opération militaire" américaine. "Le monde civilisé ne pouvait rester indifférent face à cette attaque insondable et barbare", a-t-il dit. Enfin, le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a déclaré "espérer" que "la réaction rapide du président Trump aidera à prévenir de nouvelles attaques chimiques en Syrie". 9 avions syriens détruits l Neuf avions de l'armée syrienne ont été "détruits" dans les frappes américaines contre l'aérodrome d'al-Chaayrate, a affirmé hier la télévision russe, diffusant des images de la base syrienne visée. "Neuf avions syriens des forces armées ont été détruits par les frappes" américaines contre la base d'al-Chaayrate, a déclaré le correspondant de la chaîne de télévision russe Rossiïa 24, Evgueni Poddoubni, qui s'est rendu sur place. Sur les images, on aperçoit au moins deux avions encore intacts dans leurs hangars en béton armé. Des morceaux de tôle et des débris non identifiables recouvrent le sol, selon ces images.La chaîne d'informations montre aussi l'impact d'une bombe ayant noirci la piste d'atterrissage, restée néanmoins en bon état, avant de filmer le cratère qu'une autre bombe a creusé dans le sol. La base d'al-Chaayrate, dans la province de Homs (centre de la Syrie), a été frappée vers 00h40 GMT par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross qui se trouvaient en Méditerranée. Ces frappes ont fait "six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels", a indiqué hier l'armée syrienne dans un communiqué lu par un porte-parole à la télévision d'Etat. Les tirs de missiles américains interviennent après une attaque chimique présumée mardi sur la localité de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb,0π imputée au régime syrien par Washington, ce que dément Damas. Les défenses antiaériennes de l'armée syrienne seront «renforcées» n Les défenses antiaériennes de l'armée syrienne seront "renforcées" à la suite des frappes américaines contre la base syrienne de al-Chaayrate, a annoncé hier le porte-parole de l'armée russe. "Afin de protéger les infrastructures syriennes les plus sensibles, une série de mesures seront prises au plus vite pour renforcer et améliorer l'efficacité du système de défense antiaérienne des forces armées syriennes", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée russe Igor Konachenkov. Moscou suspend l'accord avec Washington sur la prévention d'incidents La Russie a annoncé hier la suspension de l'accord avec Washington sur la prévention des incidents aériens en Syrie après les frappes américaines contre une base des forces syriennes. "La partie russe suspend le memorandum avec les Etats-Unis sur la prévention des incidents et la sécurité des vols lors des opérations en Syrie" menées par les aviations russe et américaine, a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Le ministère russe de la Défense a annoncé dans la soirée avoir convoqué l'attaché militaire américain à Moscou et lui avoir officiellement remis la note lui signalant la suspension de l'accord, après avoir signifié au Pentagone la fin des canaux de communication d'urgence sur la Syrie. La Russie et les Etats-Unis avaient signé ce protocole d'accord, contenant des règles et restrictions visant à empêcher les incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien, en octobre 2015 quelques semaines après le début de l'intervention russe en soutien au régime de Damas. Les aviations russe et américaine effectuent notamment des frappes aériennes contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie. Le document insistait sur le professionnalisme dont doivent faire preuve les pilotes, conseillait l'utilisation de certaines fréquences radio communes et préconisait la création d'une ligne de communication secondaire au sol. La base de al-Chaayrate, dans la province de Homs (centre), a été frappée vers 00h40 GMT par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée. Ces frappes interviennent après une attaque chimique présumée sur la localité de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, imputée au régime syrien par Washington, ce que dément Damas. "Nous appelons le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir une réunion d'urgence pour discuter de la situation", avait souligné Maria Zakharova, en dénonçant une "approche irréfléchie" de Washington dans le conflit syrien. "Il est évident que les frappes de missiles ont été préparées d'avance (...) et la décision sur ces frappes a été prise à Washington bien avant les événements à Idleb, qui n'ont servi que de prétexte pour une démonstration de la force", a-t-elle affirmé.