El-Harrach Dalila vient de rencontrer un beau jeune homme de 32 ans, Mohamed, commerçant et issu d?une famille sans histoire. Mohamed veut faire d?elle la mère de ses enfants. Cinq mois plus tard, les deux jeunes gens se fiancent officiellement. Les parents pressent leurs enfants de célébrer leur mariage. Le 8 juillet 2004, Mohamed a organisé une superbe fête : disc-jockey, plats riches? Les invités sont nombreux, la fête bat son plein. Mohamed a revêtu un beau costume noir pour la circonstance. Les youyous ajoutent leur note de joie à la fête. Le cortège démarre pour aller chercher la mariée, le jeune homme veut s?entretenir un moment avec sa mère en attendant l?arrivée de sa femme. En le voyant si beau et si élégamment vêtu, la mère laisse échapper quelques larmes. Son fils l?embrasse. Elle soupire : «Je remercie Dieu qui m?a prêté vie pour fêter ton mariage et te voir heureux.» Quelques invités sortent leurs armes de service pour tirer des coups de feu en l?air en signe de joie. Soudain, le père de Mohamed s?écroule. C?est le drame. Il est atteint par une balle perdue au thorax et décède sur place. Mohamed, fou de douleur, se cogne la tête contre le mur, arrache sa cravate, jette sa veste. Les invités ne comprennent rien à ses hurlements. La fête se transforme en cauchemar, en funeste soirée. Les invitées vêtues de paillettes et de brillants se lamentent. L?appétit s?envole. Personne ne touche au copieux repas prévu. C?est la consternation. La nouvelle de cette mort tragique en ce jour de fête a secoué les habitants d?El-Harrach. Le jour du procès, le 4 octobre 2004, au tribunal d?Alger, l?accusé, policier de son état, est condamné à 7 ans de prison ferme.