Nigeria : incertitude l Muhammadu Buhari avait prévenu les 190 millions de Nigérians en rentrant de Londres début mars, après huit semaines d'absence pour raisons médicales : il y en aurait d'autres. Dimanche soir, le président de 74 ans est retourné en Grande-Bretagne, laissant son pays dans l'incertitude. Personne au Nigeria n'était dupe de la mauvaise santé du chef de l'Etat, qui n'a assisté à aucun conseil des ministres depuis un mois. La prochaine élection présidentielle est prévue en février 2019. Beaucoup au sein de la société civile et de l'opposition appellent le président à démissionner s'il n'est pas en état de diriger le pays d'ici là. Ses proches, eux, restent silencieux, affirmant que le gouvernement peut poursuivre son travail en l'absence de M. Buhari. Corée du Sud : élections l Les Sud-Coréens votent aujourd'hui à la présidentielle pour tirer un trait sur un retentissant scandale de corruption qui a coûté son poste à l'ex-présidente Park Geun-Hye, dans un contexte de fortes tensions avec la Corée du Nord. De nombreux électeurs comptent profiter du scrutin pour dire leur colère, non seulement vis-à-vis de la corruption d'une partie des élites, mais aussi de la vie chère et de l'augmentation du chômage. L'ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l'Homme Moon Jae-In est le grand favori de cette élection, organisée par anticipation du fait de la destitution de Mme Park. Suisse : justice l Les autorités suisses ont abandonné les poursuites contre les organisateurs (un groupe d'autonomistes de gauche) d'une manifestation lors de laquelle une banderole montrant M. Erdogan avec un pistolet sur la tempe avec l'inscription «Kill Erdogan with his own weapons» (Tuez Erdogan avec ses propres armes), avait suscité la fureur d'Ankara, ont indiqué hier les médias. Les autorités judiciaires du canton de Berne avaient ouvert une procédure pour appel public au crime ou à la violence. La municipalité de Berne a cependant estimé que les organisateurs de cette manifestation en mars n'avaient pas contrevenu aux règles en vigueur, selon l'agence ATS. Somalie : attentat l Au moins six personnes ont été tuées et une dizaine blessées hier après-midi dans un attentat à la voiture piégée à Mogadiscio perpétré par les insurgés islamistes shebab. La voiture piégée a explosé à proximité immédiate d'un café italien situé dans la rue Maka Al-Mukarama, une artère très fréquentée du centre de la capitale somalienne et qui mène au palais présidentiel. Les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attentat dans un communiqué posté sur un site internet qui relaie habituellement leurs messages. Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).