Dix-sept fugitifs ont été abattus en Papouasie-Nouvelle-Guinée après une évasion collective, rapporte ce matin la presse locale, qui signale que 57 détenus sont toujours en cavale. Cette évasion s'est produite dans la prison de Buimo, à Lae, deuxième ville de Papouasie. Les gardiens ont tenté de l'empêcher en ouvrant le feu. Le Post-Courier et The National rapportent, sur la foi de sources policières, que 17 détenus ont été tués, trois arrêtés et que 57 autres sont toujours en fuite. «Ce sont des personnes indésirables qui constituent une menace pour la population», a déclaré le commandant de la police de Lae, exhortant leurs proches à ne pas leur donner asile. «La majorité des fugitifs ont été arrêtés pour des crimes graves et attendaient d'être jugés», a-t-il ajouté, citant des personnes poursuivies pour vol à main armée, cambriolage ou encore vol de voitures. Une trentaine de détenus s'étaient déjà évadés en février 2016 de cette même prison. Douze avaient été abattus et au moins 17 autres blessés par la police. L'insécurité et la criminalité sont endémiques en Papouasie-Nouvelle-Guinée et minent, selon la Banque mondiale, le développement économique de ce pays du Pacifique où de nombreux habitants vivent dans des lieux reculés. Yémen : le choléra fait 115 morts en 2 semaines Le choléra a fait en deux semaines 115 morts au Yémen où 8 500 cas suspects ont été recensés alors que ce pays est déchiré par la guerre, a annoncé hier dimanche un responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). «Nous sommes maintenant confrontés à une grave crise de choléra», a déclaré le directeur des opérations du CICR. Citant un bilan du ministère yéménite de la Santé, il a ajouté que 115 personnes étaient mortes du choléra entre le 27 avril et le 13 mai dernier. Durant la même période, plus de 8 500 cas suspects ont été recensés dans 14 provinces du Yémen, a-t-il encore dit. Jeudi dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU avait confirmé 58 cas de choléra et fait état de 2 301 cas suspects dans dix provinces. Stillhart a indiqué que les centres hospitaliers, toujours opérationnels au Yémen malgré la guerre, étaient débordés par un afflux massif de malades présentant des symptômes du choléra. «Il y a jusqu'à quatre patients atteints de choléra dans un seul lit», a-t-il déploré. Et d'ajouter : «Certains patients restent dans le jardin ou même dans des voitures avec leurs équipements de perfusion intraveineuse pendant de la fenêtre» du véhicule. En 2016, le Yémen avait déjà été touché par le choléra, la situation sanitaire s'étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la Péninsule arabique. Australie : la police a pensé à un canular en trouvant un corps démembré l Deux officiers de police qui avaient retrouvé un corps démembré cuisant à petit feu dans un appartement australien ont raconté ce matin lors de l'enquête que leur première réaction avait été de croire à un canular pour Halloween. Le chef australien Marcus Volke est accusé d'avoir tué son épouse indonésienne transgenre Mayang Prasetyo en 2014 et d'avoir tenté de dissimuler le crime en démembrant et en cuisinant sa victime. La police avait été appelée sur les lieux lorsque le gardien de l'immeuble avait signalé l'odeur nauséabonde s'échappant du domicile du couple, à Brisbane. Lorsqu'ils sont arrivés sur place, Volke a raconté aux policiers qu'il fallait qu'il enferme les chiens. Il avait fermé la porte à clé et avait pris la fuite, se cachant dans une poubelle où il s'est suicidé. Le policier a raconté lorsqu'il avait découvert en pénétrant dans l'appartement des sols maculés de sang et des pieds humains en train de cuire sur le feu. «A l'origine, j'ai pensé que c'était un genre de canular pervers, Halloween ou quelque chose comme ça. Puis, j'ai additionné deux et deux, et j'ai réalisé que ce n'était pas un canular», a-t-il témoigné. Son collègue s'est lui rappelé de l'odeur. «C'était une odeur nauséabonde, quelque chose que je n'avais jamais senti auparavant. Je ne peux pas vraiment la décrire», a-t-il dit. «J'ai pensé, on pourrait très bien avoir affaire à un meurtre». Indonésie : deux chasseurs de tigres de sumatra arrêtés l Les autorités indonésiennes ont arrêté deux hommes soupçonnés de braconnage de tigres de Sumatra et saisi une peau et des os de ce félin en danger critique d'extinction. Les deux suspects ont été arrêtés samedi dans un village du district de Bengkulu Nord, dans l'ouest de Sumatra. Ils sont passibles de cinq ans de prison en cas de condamnation. Les autorités sont intervenues à la suite d'une information donnée par des villageois qui ont affirmé que les deux hommes chassaient fréquemment des espèces protégées dans le parc national de Kerinci Seblat, le plus grand d'Indonésie, où le nombre des tigres est évalué à 150. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère que le tigre de Sumatra est en danger critique d'extinction et estime que 440 spécimens vivent toujours dans la nature. Les tigres de Sumatra, l'une des plus petites sous-espèces de tigre, sont notamment la cible des braconniers car leurs os, dents, moustaches, peau et griffes, utilisés par la médecine traditionnelle chinoise, s'achètent au prix fort. Le tigre de Sumatra est également menacé par la destruction de son habitat, du fait de la déforestation. Les tigres de Bali et les tigres de Java, deux autres sous-espèces, ont déjà disparu. b Italie : des mafieux exploitaient l'accueil des migrants l La police italienne a annoncé ce matin un coup de filet contre un réseau mafieux soupçonné d'avoir infiltré et exploité le marché des services aux demandeurs d'asile, avec l'aide d'une association catholique. Le clan Arena, une famille de la 'Ndrangheta, la puissante mafia calabraise, est soupçonné d'avoir détourné d'importantes sommes en fournissant des services destinés aux centres d'accueil d'Isola Capo Rizzuto, l'un des plus grands d'Italie, et de Lampedusa. Plus de 500 policiers ont participé dans la nuit au coup de filet qui a visé 68 personnes soupçonnées d'association mafieuse, fraude, détournement d'argent public et vol, a annoncé la police de Catanzaro (Calabre, sud) dans un communiqué. L'enquête a révélé que le clan a contrôlé pendant plus de 10 ans, «à son profit», la gestion du centre d'Isola Capo Rizzuto, qui a accueilli jusqu'à 1 500 personnes, a ajouté la police. Parmi les personnes arrêtées figure Leonardo Sacco, 35 ans, le directeur de l'association catholique Misericordia, qui gère officiellement ce centre. Selon les médias italiens, un prêtre local figure aussi parmi les suspects. Des soupçons de malversations pesaient depuis des années sur les gestionnaires du centre d'Isola Capo Rizzuto, où la qualité des services rendus aux migrants (hébergement, nourriture, etc.) n'était manifestement pas au niveau des sommes versées par l'Etat. Kuala Lumpur : saisie de tortues à l'aéroport l Les douanes malaisiennes ont annoncé aujourd'hui avoir déjoué une tentative pour faire rentrer en Malaisie en provenance de Madagascar les tortues les plus menacées du monde. Les 330 reptiles, des tortues à soc et des tortues étoilées, ont été saisis hier hier à l'aéroport international de Kuala Lumpur et sont évalués à environ 276.800 dollars, a déclaré le directeur adjoint des douanes. Les tortues étaient toutes en vie, a-t-il ajouté. "C'est une grosse prise. Elles étaient peut-être destinées au marché local, peut-être à la réexportation. Nous avons ouvert une enquête", ont dit les douanes dans un communiqué. La tortue à soc est une tortue endémique de Madagascar et, victime du braconnage, est l'espèce de tortues la plus menacée du monde. La tortue étoilée de Madagascar, considérée comme l'une des plus belles espèces de tortue, est aussi proche de l'extinction car elle est recherchée pour sa viande et pour le trafic d'animaux de compagnie. L'importation d'espèces en danger critique est interdite en Malaisie. Il s'agit d'un délit passible de trois ans de prison. Un membre de l'ONG Traffic (Wildlife Trade Monitoring Network), a rappelé que les autorités avaient procédé récemment à plusieurs saisies d'organes d'animaux, parmi lesquelles des cornes de rhinocéros et des écailles de pangolins.