Tunisie : limogeage l La présidente de la commission parlementaire tunisienne chargée d'enquêter sur les filières jihadistes a annoncé vendredi son limogeage après la découverte de dossiers, selon elle, «dérangeants». Leïla Chettaoui, la députée de Nidaa Tounes (majorité), était à la tête de la commission d'enquête parlementaire sur «les filières de recrutement» de Tunisiens au profit d'organisations jihadistes. Cette commission a été créée en janvier 2017, au moment où la Tunisie était en plein débat sur un éventuel retour de ces ressortissants dans leur pays. Mme Chettaoui expliquait en janvier que cette instance devait s'attacher à déterminer «l'implication» d'organisations, d'Etats ou d'associations caritatives dans l'embrigadement et l'envoi de citoyens tunisiens en Irak, en Syrie et en Libye. Elle lie sa mise à l'écart à de récentes déclarations à la presse sur des dossiers qui viendraient «déranger certaines parties», sans les nommer. Iran : élections l Le président iranien sortant, Hassan Rohani, était quasiment certain samedi d'être largement réélu dès le premier tour de la présidentielle, totalisant environ 57% des voix face à son adversaire conservateur, Ebrahim Raissi, selon des résultats officiels presque définitifs. Sur 40 millions de bulletins dépouillés, Hassan Rohani a obtenu 22,8 millions de voix contre 15,4 millions à Ebrahim Raissi, selon le vice-ministre de l'Intérieur, Ali Asghar Ahmadi qui s'exprimait en direct à la télévision d'Etat Irib. Cela signifie que selon ces résultats, M. Rohani a obtenu environ 57% des voix et M. Raissi 38,5% des voix. Deux autres candidats ont participé au scrutin, avec des scores marginaux. Le taux de participation s'élève à plus de 70%.
Brésil : tensions l Le Brésil s'apprête à vivre un week-end (samedi et dimanche) sous haute tension, entre manifestations et négociations politiques, qui pourrait décider du sort du président Michel Temer, cible de graves accusations de corruption. Le chef de l'Etat tente à tout prix d'empêcher un délitement de la coalition qui le soutien au Congrès afin de se prémunir contre une procédure de destitution, la même qui, il y a un an, avait coûté son fauteuil à la présidente de gauche Dilma Rousseff. C'est alors que M. Temer était arrivé au pouvoir après la destitution de Mme Rousseff, dont il était le vice-président. Syrie : pourparlers l Un sixième round de négociations de paix sur la Syrie sous l'égide de l'ONU a pris fin vendredi sans réel progrès et sur fond tensions après une frappe la veille de la coalition conduite par les Etats-Unis sur des forces soutenant le régime syrien. Seule avancée tangible obtenue cette semaine : des entretiens de fonctionnaires de l'ONU avec des experts du gouvernement, d'une part, et de l'opposition, d'autre part, pour aborder "des questions juridiques et constitutionnelles". Ces réunions se tiendront durant les pourparlers mais aussi probablement entre chaque série de négociations. "Nous n'allons pas rédiger une Constitution, mais cela va beaucoup aider", a spécifié l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura, indiquant vouloir reprendre les pourparlers courant juin mais à une date qui n'a pas encore été fixée.