Résumé de la 24e partie n De retour à la maison, Cheikh Abdellah affichait une bonne mine et annonce la nouvelle à Belaïd que Dahbia sera répudiée par son mari. Bachir regarda la mère de Bélaïd et la vit souriante. Mais qu'est-ce que cela voulait dire ? Durant la matinée, il avait discuté avec Mustapha et celui-ci lui avait dit qu'il allait sortir le fusil de chasse de son père. — Euh... père... Excuse-moi, Da Abdellah, mais je ne peux m'empêcher d'avoir des doutes sur cette décision... Qui te l'a annoncée ? — Cheikh Nafâa en personne. Il est venu à la boutique et m'a fait savoir qu'il avait réussi à faire accepter à son fils l'idée d'une répudiation... Cela lui a fait mal, a-t-il reconnu mais il a accepté d'écouter les conseils de son vieux père. Cheikh Nafaâ a parlé très sagement... Il m'avait dit qu'il était vieux et qu'il ne voulait pas s'en aller en léguant un conflit à nos deux familles... Il veut que ce divorce se fasse à l'amiable tout en tenant compte de l'intérêt des deux familles à long terme...Il veut que l'imam qui prononcera le divorce entre Mustapha et Dahbia et le mariage entre celle–ci et Bélaïd soit le même. Il veut aussi que cet imam explique aux gens dans quelles conditions le divorce a été décidé... Il ne veut pas que ce divorce donne naissance à des ragots qui puissent faire mal à nos deux familles. Il ne veut pas que son fils et Bélaïd puissent se croiser dans la rue en se lançant des regards emprunts de haine... — En entendant ce que tu es en train de dire, père, balbutia Bélaïd, j'ai regretté ce que j'ai fait hier...Je regrette d'avoir pointé mon pistolet vers sa tête... — Tu peux te racheter envers lui, Bélaïd, répondit le vieil homme... — Comment ? — En commençant par lui demander pardon, d'abord... Sans sa sagesse, seul Dieu sait comment aurait pu se terminer cette histoire... Après un court silence, cheikh Abdellah poursuivit : — Il m'a demandé une chose : que le mariage entre Dahbia et Bélaïd n'ait pas lieu avant trois mois au moins... Le jeune homme allait protester mais son cousin le pinça au bras, l'obligeant à se taire. Et comme celui-ci le regardait avec incompréhension, il lui dit : — Trois mois ? C'est bon...cela te laissera le temps de bien retaper la vieille maison. — Hein ? Retaper la maison ? Euh... oui... oui... Trois mois, c'est plus que suffisant... Après le dîner, les deux jeunes gens se retrouvèrent à l'extérieur de la maison pour une petite promenade nocturne et Bélaïd en profita pour demander des explications à son cousin : — Pourquoi je t'ai pincé tout à l'heure ? — Oui. A suivre