Résumé de la 17e partie ■ Bachir essaie de faire entendre raison à Bélaïd mais en vain. Celui-ci est prêt à arracher de force Dahbia à la famille qui l'a emmenée. Cheikh Abdellah venait d'ouvrir son épicerie lorsqu'il entendit une voix derrière lui : — Sbah El kheir, cheikh Abdellah... Il se retourna et vit son vieux voisin. — Ah ! Cheikh Nafaâ... Justement, je pensais à toi... Je dois te parler... — Ghir El kheir ? — Tu n'es pas au courant ? — Au courant de quoi ? — Bélaïd est revenu... — C'est ce que j'ai entendu... — Il est revenu très tôt ce matin... — Al hamdoullah ! — Al hamdoullah mais maintenant, nous avons un gros problème sur les bras... — Ne me dis pas qu'il t'a reproché d'avoir marié Dahbia à Mustapha ? — Si ce n'était que ça ! — Ah ! Bon ? Il ne s'est pas contenté de te faire des reproches ? — Entrons dans l'épicerie... Nous y serons plus à l'aise pour discuter... Après avoir fermé sa boutique de l'intérieur, le vieux émit un long soupir de lassitude avant de se mettre à parler : — Ce que je craignais vient de se produire, mon frère Nafaâ. J'ai toujours eu peur de ne pas tenir ma promesse vis-à-vis de mon défunt frère, pour une raison ou une autre... — Mais ce n'est pas de ta faute...Toi, tu as attendu suffisamment le retour de ton fils... Nous pensions tous qu'il était tombé en martyr dans cette guerre... Si je soupçonnais qu'il était en vie, jamais je n'aurais accepté que Mustapha épouse Dahbia... — Pour ainsi dire, ce n'est la faute de personne mais la réalité est là : Bélaïd est revenu et il veut épouser Dahbia... — Mais c'est impossible ! Elle est mariée avec mon fils...Il se peut même qu'elle attende un enfant... — Oui, je sais...je sais que la situation est intenable... — Qu'est-ce qu'il veut au juste ? — Il veut que vous répudiez Dahbia pour qu'il puisse l'épouser ! — Quoi ? Mais ça ne va pas ? — Je savais que tu allais réagir comme ça, Nafaâ... — Et toi, Abdellah, qu'est- ce que tu en dis ? Tu es d'accord avec lui ? — Oh ! Nafaâ... Ne dis pas de bêtises... Nous nous sommes dit, Bachir et moi que lorsque quelques jours se seront écoulés, nous en reparlerons encore avec lui... Une fois qu'il se sera reposé, il verra peut-être les choses différemment, et il retrouvera la voie de la raison, nous l'espérons tous, sur le chemin de la raison et la sagesse. — Je l'espère... Parce que tel que je connais Mustapha, il ne se laissera pas faire... — Nous n'en sommes pas là, Nafaâ... Nous allons essayer de régler ce... petit problème sagement. Ah ! si les deux braves pères de famille savaient ce que Bélaïd leur réservait ! A suivre