Résumé de la 49e partie n Pour ne pas épouser Mustapha, Dahbia a tenté de se suicider. Grâce à des voisins qui l'ont emmenée chez un médecin, elle a pu échapper à la mort. Le vieux médecin réfléchit encore un moment puis ajouta : — Je ne sais pas quelles sont les séquelles que va laisser sur elle sa tentative de suicide...Ce qui est certain c'est que sa vie ne court aucun danger... mais il faut la surveiller... Il ne faut pas la laisser seule... Il faut constamment lui parler... Il faut tout faire pour l'inciter à aimer la vie... J'ai cru comprendre qu'elle a voulu se donner la mort alors qu'elle était sur le point de se marier. — Oui, docteur, fit cheikh Abdellah. — Cela signifie que la mort est préférable à ce mariage... Je ne vais pas vous donner de leçon... mais là il y a un très grand problème... Si vous la forcez à accepter ce mariage, cela signifie que vous lui fournirez encore une raison de récidiver son acte désespéré... Le vieux Nafaâ toussota pour annoncer qu'il voulait prendre la parole et il dit : — Elle ne veut pas de mon fils... Lui par contre, sans elle, il estime qu'il est mort... — Et pourquoi le déteste-t-elle ? s'enquit le médecin. — Euh... Contrairement à ce que l'on pourrait croire, mon fils n'est ni laid, ni handicapé... — Il est jeune et même bel homme, avoua cheikh Abdellah. — Qu'est-ce qui cloche alors ? ajouta le médecin que le sujet avait l'air d'intéresser au plus haut point. — Eh bien, reprit cheikh Nafaâ, elle est convaincue que c'est nous qui avons tué son cousin celui avec qui elle était mariée... Elle pense que nous l'avons tué avec le mauvais œil... — Ah ! Il ne s'agirait pas de ce jeune homme qui est mort d'un cancer de l'estomac qui s'est développé à une vitesse fulgurante ? — Oui, docteur, intervint enfin Bachir... — Non... Il ne s'agit pas d'un sortilège... J'étais à Alger la semaine passée et j'ai rencontré des confrères qui m'ont parlé de ce pauvre jeune homme... Ils m'ont d'ailleurs montré les radios et les résultats des analyses... C'était bel et bien un cancer... En entendant cela Bachir se rappela l'insolence avec laquelle, il avait parlé avec le vieux Nafaâ et il baissa la tête. — Bon, reprit le médecin, vous pouvez prendre votre malade... J'ai dans mon armoire un médicament, une sorte de sirop qu'elle devra boire quotidiennement à raison de quatre cuillères à café toutes les six heures... Pendant la première semaine évitez de lui donner de la nourriture chaude... A suivre