En réponse à un appel du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour une mobilisation contre la pauvreté et pour une génération sans sida, une chanson, Nous sommes les tam-tam de l?Afrique, a été réalisée et chantée par de nombreux artistes africains. La chanson, dont le lancement aura lieu simultanément dans toute l?Afrique le 18 octobre, s?inscrit dans la dynamique de l?initiative «Afrique 2015» du Pnud visant à accélérer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Elle est interprétée, sous la direction de Boncana Maiga (Mali), par les chanteurs Achien?g Abura (Kenya), Angélique Kidjo (Bénin), Baaba Maal (Sénégal), Chiwiniso (Zimbabwe), Coumba Gawlo Seck (Sénégal), Cheb Mami (Algérie), Didier Awadi (Sénégal), Habib Koité (Mali), Ismail Lô (Sénégal), Jaojoby Eusebe (Madagascar), Koffi Olomidé (RD Congo), Mahmoud Ahmed (Ethiopie), Malouma (Mauritanie), Meiway (Côte-d?Ivoire), Saintrick (Congo), Salif Keita (Mali) et Youssou N?dour (Sénégal). Cette chanson a été enregistrée à Dakar et à Paris avec Manu Dibango (Cameroun) au saxophone et Yves Ndjock (Cameroun) à la guitare, alors que les arrangements ont été réalisés sous la direction de Mamadou Konté. Les paroles invitent les gens à ne plus être «victimes de la misère, victimes de la faim» et à ce que chacun se responsabilise pour faire barrage au sida afin que la génération de l?an 2015 ne soit pas affectée par cette maladie. Les artistes invitent chaque Africain à se faire «tam-tam» afin de mobiliser ceux qui ne le sont pas encore. Outre l?appui des chanteurs, «Afrique 2005» a également reçu le soutien des sportifs du continent. Les écrivains africains préparent, par ailleurs, un ouvrage coordonné par Nadine Gordimer. A propos de ce rassemblement, le chanteur sénégalais Baaba Maal indique qu?«on se donne la main pour rendre beaucoup plus noble notre métier d?artiste», précisant que les artistes utiliseront, après la chanson, toutes les possibilités qui sont entre leurs mains pour faire passer les messages dans les 13 années à venir. Pour sa part, le directeur du bureau des communications du Pnud, Djibril Diallo, a souligné que «la présence des artistes montre qu?il n?y a pas de fatalité en ce qui concerne l?Afrique et qu?il y a un engagement pour changer cette situation».