Résumé de la 7e partie - Les gens de Cedar Rapids tiraient une grande fierté de l'éclairage de leur ville. Anna le suivit, gardant une bonne distance entre eux sans s'aventurer directement sur la route. Elle se dissimulait d'arbre en arbre comme le faisaient les Indiens dans les livres que son frère aîné lisait. Muldaur marcha pendant un quart d'heure avant de s'arrêter devant une cabane. Il n'y avait ni lumière ni bruit. Muldaur s'approcha de la porte d'entrée. Il leva une jambe puissante et donna un violent coup depied dans la : porte avant de s'enfoncer à l'intérieur. Il y eut un cri — ce n'était pas la voix de Mukiaur — puis le bruit de coups de poing. Soudain un homme. de petite taille fut projeté hors de la cabane et atterrit sur l'herbe. Il tenta péniblement de se relever, mais même de l'endroit où elle était, Anna distingua parfaitement qu'il boitait. Avant qu'il ne puisse se remettre sur ses pieds,Muldaur s'élança et lui décocha un coup de pieddans le ventre. L'homme se plia en deux et s'effondra sur le sol.Muldaur lui donna deux ou trois autres coups depied. L'homme poussa un cri. Des lumières s'allumèrent dans la maison voisine.Un instant plus tard, une femme. vêtue d'une chemisede nuit et d'une robe de chambre fit son apparition,armée d'un fusil de bonne taille. Muldaur donna un dernier violent coup de pied,s'enfuit, et se perdit dans la nuit, tandis qu'un trainsifflait quelque part dans les collines qui entouraientla ville. Anna ne dormit pas très bien cette nuit-là. Elle resta allongée à se demander pourquoi Muldauravait frappé l'infirme. Cela avait sûrement un rapport avec le meurtre de sa femme. — Vous vous entêtez à continuer et à me causerdes ennuis, hein, Aima? dit le commissaire Ryam Mais il lui sourit malgré tout en disant cela. — Eh bien, vous pourrez toujours dire qu'étantdonné que c'est moi qui ai vu le corps la première,vous avez jugé cu'il était tout bonnement normal queje continue à m occuper de l'affaire. Le sourire de Ryan disparut. Avec ses cheveuxblancs et sa grosse tête d'Irlandais, il avait tout à faitl'air d'un grand-père, n'eût été la grande cicatrice quile balafrait de la pommette à la mâchoire. Ryann'avait pas été un policier exemplaire dans ses jeunesannées. On disait qu'il lui arrivait parfois de s'enfer-mer dans la cellule d'un criminel qui s'était renducoupable d'un méfait particulièrement grave et qu'ille défiait à la boxe. On pouvait penser raisonnable-ment que Ryan avait remporté la plupart de cescombats. — Anna, dit-il en secouant la tête. J'ai deux inspecteurs qui n'attendent qu'une chose, c'est que vous commettiez une erreur afin d'aller vous dénoncer au maire. Ces deux-là peuvent faire toutes les bêtises qu'ils veulent, personne ne les inquiétera. Mais si vous, vous commettez une seule faute, jen'aurai pas le choix, Anna. A suivre