Intervention - L'Algérie importe jusqu'à deux milliards de dollars de produits de raffinage (carburants). C'est «un non-sens» pour un pays de se limiter à extraire uniquement les hydrocarbures ! «Nous travaillons avec des partenaires étrangers dans le cadre d'une nouvelle approche économique, c'est-à-dire que nous allons essayer de transformer nos matières premières en Algérie pour la création de l'emploi et de la valeur ajoutée, et nous permettre d'exporter autre chose que du brut et du gaz», a indiqué hier mercredi le P-DG du groupe pétrolier national, M. Abdelmoumen Ould Kaddour, lors d'un point de presse tenu à l'issue d'une visite à Hassi-Messaoud et à Gassi Touil. L'Algérie importe jusqu'à deux milliards de dollars de produits de raffinage (carburants). Chose que le P-DG considère comme «un non-sens» pour un pays de se limiter à extraire uniquement les hydrocarbures. Le premier responsable de Sonatrach a soutenu que l'Algérie a opté pour le passage «imminent» à la valorisation des hydrocarbures primaires. «Actuellement, l'Algérie exporte ses produits bruts et nous n'avons pas de valeur ajoutée», a-t-il ajouté en relevant une quasi absence d'activités pétrochimiques dans le pays. «Le prix du baril est tombé de 150 à 40 dollars. Il faut donc que nous trouvions un autre moyen pour pouvoir rentabiliser nos installations», a-t-il dit. «Il faudrait que les équipements que nous avons soient optimisés dans leur fonctionnement», a-t-il expliqué. A ce propos, il a relevé l'importance de la prise en compte du coût de revient du baril pour l'optimisation du rendement de chaque installation pétrolière. A cet effet, le premier responsable de Sonatrach a fait valoir que le raffinage des hydrocarbures doit impérativement se faire en Algérie, en vue du renforcement de la valeur ajoutée et de la création d'emplois. Pour atteindre cet objectif, le groupe doit renforcer sa dotation en raffineries et satisfaire la demande nationale tout en visant l'exportation de l'excédent des produits finis. «Nous avons une raffinerie en cours de finalisation, malheureusement à l'arrêt (raffinerie de Sidi-R'cine), la reprise est en cours et j'espère qu'elle sera opérationnelle à la fin 2018», a-t-il souhaité. M. Ould Kaddour a également fait savoir que le projet d'une raffinerie à Hassi-Messaoud serait lancé avant la fin de l'année. Il est également question de lancer l'opération de la raffinerie de Tiaret au début de l'année prochaine. Rappelons qu'en début de semaine, M. Ould Kaddour, a décidé de relever de ses fonctions le chef du projet chargé de la rénovation de la raffinerie pétrolière de Sidi-R`cine (Alger).