Résumé de la 8e partie - Zahia croit qu' Omar est envoûté, mais la magie, à laquelle elle le soumet, ne lui fait pas pour autant oublier Hayet. Il ne revient pas à midi et, le soir, quand il rentre, il va directement dans sa chambre. — Allez lui demander de venir prendre un café, dit Zahia à ses filles. Elle feint d'être en colère contre lui et ne veut pas lui parler. Mais Omar repousse ses sœurs. D'ailleurs, il ne tarde pas à sortir de sa chambre et s'en va. — Il n'a pas l'habitude de sortir à cette heure, dit Zahia, inquiète. — Il est fâché, dit Farida. — Eh bien, qu'il fasse la tête, dit Zahia, quand ça lui passera, il reviendra à de meilleurs sentiments ! L'heure du souper passe sans qu'il revienne. Zahia est inquiète, mais elle ne veut pas le montrer. — Nous allons dîner, dit-elle aux filles. — Sans Omar ? demandent Farida et Amina en chœur. — Oui, dit Zahia. C'est la première fois, depuis la mort du père, qu'on va dîner sans Omar. Les trois femmes vont d'ailleurs ressentir son absence. C'est à peine si elles touchent à leur assiette. — Il est fâché, dit Farida. — Il comptait demander la main de cette fille ce week-end ! dit Amina. — Eh bien, il ne le fera pas, dit Zahia. C'est déjà, pour moi, une victoire ! — Tu oublies qu'il a dit qu'il ne se marierait plus ! — Il ne se mariera pas avec Hayet, mais il n'est pas dit qu'il restera célibataire ! — Ce n'est pas ce que j'ai compris, dit Farida. — Moi non plus, dit Amina. — Eh bien vous comprenez mal, dit Zahia. Moi qui suis sa mère, qui l'ai mis au monde et qui l'ai élevé, je le comprends parfaitement ! Quelques instants après, Omar rentre. Il va directement dans sa chambre, mais cette fois Zahia le suit. — Tu ne vas pas continuer à me faire la tête, dit-elle. — Je ne fais pas la tête, dit-il de mauvaise grâce, en évitant de la regarder. — Quoi, dit-elle, tu fuis mon regard ? Tu ne veux pas me fixer dans les yeux ? Et elle fond en larmes. — C'est comme ça que tu me remercies de t'avoir élevé ? De m'être sacrifiée pour toi ? Et elle est secouée par une crise qui la fait trembler comme une feuille, puis qui la fait s'écrouler par terre, sans force. — Calme-toi, dit Omar, calme-toi. Il appelle ses sœurs, il va lui chercher un verre d'eau. Zahia pleure toujours. Omar, bouleversé, se jette dans ses bras et lui demande pardon. — Arrête, je ferai ce que tu voudras ! — Mon petit, mon petit, pleure encore Zahia, tu sais que je ne peux vivre sans toi, tu sais que je ne veux que ton bien ! A suivre